Le 19 avril 2021, la CENI proclamait les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 11 avril, dans la soirée. Le Marechal du Tchad en sort vainqueur avec un score flatteur de 79,32%. Un plébiscite. Ses partisans fêtaient la victoire de leur champion à la Place de la Nation et partout à travers le pays. A cet instant, beaucoup ne savaient pas qu’ils ne le reverraient plus.
Le Maréchal du Tchad, IDRISS DEBY ITNO, est tombé sur le champ d’honneur comme il l’a toujours souhaité, arme à la main. Un fait qui a suscité l’émoi et créé autour du défunt un mythe qui se racontera de génération en génération.
Voici le récit de circonstances de sa mort
Le 18 avril, le Maréchal rassemble quelques hommes et décident d’aller rejoindre ses troupes. Il était 19 heures passées. On la déconseillé d’aller puisque le CEMGA et dautres officiers sont déjà sur place et s’apprêtent à mener une offensive décisive contre les rebelles dont les positions ont été localisées. “Si cette offensive échoue, on partira”, lui disent certains officiers généraux qui ont élu leur QG à la Présidence. Mais le Maréchal du Tchad, déterminé en finir avec ceux qu’ils qualifient de terroristes et surtout apporter son soutien moral à ses troupes, décida contre l’avis de tous d’aller les rejoindre.
Quand le destin appelle
Il était 23 heures passées lorsqu’il quitta, à la tête d’une unité d’élite composée de quelques hommes, N’Djaména pour Zigueï, par voie terrestre. Cest vers 4 heures et poussière qu’ils atteignent Mao, ville située à plus de 300 km de la capitale. A 6 heures du matin, après avoir fait le plein de réservoir, ils mettent le cap sur la zone des combats. Après plusieurs heures de trajet, à 15h15, le convoi du Maréchal tombe sur un accrochage entre une colonne des forces loyalistes et des rebelles. Prise entre deux feux, la colonne rebelle a été complètement détruite. Le combat a duré plusieurs heures. Plusieurs prisonniers ont été faits et des matériels récupérés. A la tombée de la nuit, un repli tactique était nécessaire pour se réorganiser. Des talkies-walkies des rebelles récupérés sur le champ de bataille furent d’une grande utilité pour les forces loyalistes. Les forces de défense et de sécurité interceptaient leur communication. Les rebelles dans leurs échanges décidèrent d’attaquer très tôt le matin et le soir, les positions des forces gouvernementales. A 4 heures exactement, ils se signalent par des tirs de bazooka en 4 endroits différents. Les hostilités sont lancées. Les forces de défense et de sécurité se divisent aussi en quatre colonnes pour riposter. Les groupes des généraux Adam Houno, Brahim Allawahid et du contingent tchadien de la force mitxe chargent les trois colonnes rebelles et l’unité du Président de la République fait face à la 4ème colonne rebelle qui est la plus grande en terme de nombre des soldats. Les combats furent âpres et durèrent plusieurs heures. Un vrai carnage. Les hommes du CEMGA et du général Mahamat Idriss Déby viendront en renfort pour prêter main forte aux hommes du Président qui ont tenu la dragée haute à la colonne rebelle. Des corps à corps où des engins télescopaient entre eux. Cétait lacharnement de deux côtés. Pris en tenaille, les rebelles ont été défaits pour ce qui s’apparente à leur ultime combat. Plus de 300 morts et une centaine de prisonniers. C’est lors de ces combats d’une rare violence que le Maréchal du Tchad sera mortellement atteint. Un hélicoptère médicalisé a été rapidement apprêté. Atteint aux organes vitaux, son pronostic vital déjà était entamé lorsqu’il a été embarqué. Il avait perdu beaucoup de son sang. Il est mort comme il l’a toujours dit, sur le terrain, arme à la main, en héros. Ce qui est sûr ce que les rebelles du FACT sont complètement détruits. Selon nos sources, il ne reste pas grand-chose des hommes de Mahdi, devenu fugitif et qui cherche à regagner la Libye par le Niger à la tête de quelques rescapés.
IAM