

Par un point de presse, animé le 27 août 2020, dans la salle multimédia du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale que le chef de département de la santé, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul a fait un état de lieu de l’épidémie de chikungunya qui sévit dans la province du Ouaddaï (Abéché) et les dispositions sanitaires prises par le gouvernement pour circonscrire ce virus.
D’entrer de jeu, le ministre de la Santé a fait savoir qu’en date du 26 août 2020, son département a reçu les premiers résultats des analyses effectuées par le centre pasteur du Cameroun. « Ces analyses ont porté sur un échantillon de 5 prélèvements qui ont été envoyés par le ministère. Jusqu’à ce jour, le ministère n’a pas voulu faire une déclaration officielle sur l’épidémie pour la simple raison que conformément au règlement sanitaire international, il fallait que les résultats obtenus par nos labos soient confirmés par un labo extérieur », souligne-t-il. Il ajoute que les résultats obtenus confirment ceux de nos laboratoires ici au Tchad et qu’il s’agisse bel et bien de chikungunya qui est aujourd’hui en cours à Abéché.
Pour Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, depuis l’émergence du virus, 6 163 cas ont été répertoriés au niveau des formations sanitaires et district d’Abéché. « Depuis le 14 août, date à laquelle les premiers cas sont officiellement notifiés jusqu’à la date du 26 août, 6 163 cas ont été enregistrés au niveau des formations sanitaires et district d’Abéché. Il n’y a aucun cas de décès en tout cas au niveau d’un district de santé. Il n’y a également aucune hospitalisation pour le moment dans aucun centre de santé », informe-t-il. Il renchérit que les malades qui sont référés dans les centres de santé sont placés en observation, sont traités et rentrent ensuite chez eux.
S’agissant des dispositions prises par le ministère de la Santé pour enrayer ce virus, le ministre souligne qu’une équipe pluridisciplinaire a été dépêchée sur place et renforcée par un lot de médicaments. « Nous avons convoyé deux équipes, l’OMS également. Nous avons renforcé la délégation en médicaments, nous avons aussi et surtout engagé des actions de prévention en synergie avec les autorités administratives et municipales en ce qui concerne la pulvérisation interne et externe des maisons », note-t-il.