Une jeune mère de deux enfants décède de suite d’excision dans le MandoulUne jeune mère de deux enfants décède de suite d’excision dans le Mandoul

User icon Par Ibrahim Adam

Par un communiqué de presse rendu public le 6 septembre dernier, le Réseau des Associations de Défense des Droits Humains du Mandoul tient informer l’opinion nationale et internationale du décès de suite de l’excision d’une jeune âgée de 23 ans et mère de deux enfants dont le dernier à juste onze mois.

Par un communiqué de presse, le  Réseau des Associations de Défense des Droits Humains  du Mandoul, annonce le décès d’une jeune femme mère de deux enfants, dont le dernier  est âgé de 11 mois de suite de l’excision à l’insu de son mari dans la nuit du 05 au 06 septembre 2020 à Koumra. Selon le coordonnateur du réseau des ADH, Madji Yera Ngar Alkoa, depuis les premiers cas dans les villages Mbaikoro et Ngara dans le canton Bedaya, le réseau a rendu public un communiqué  datant du 30 juillet dernier demandant les autorités de prendre leurs responsabilités à temps, chose qui a été fait, les bourreaux ont été pris mais relâchés. Malgré cette arrestation, ce phénomène persiste dans tout le Mandoul où des centaines de  jeunes filles et femmes, sont estropiées au vu et au su de tout le monde sans toute fois que les autorités ne les condamnent conformément à la loi.

Vu la situation qui perdure, le réseau des ADH du Mandoul a déposé un rapport détaillé le 12 août 2020 pour interpeller les autorités compétentes  de la province mais ceux-ci continuent d’observer un silence radio total devant ce crime odieux pour qu’aujourd’hui cette province enregistre des pertes humaines face à ce phénomène d’excision. A cela s’ajoute, des femmes portant des grossesses qui se font exciser, dont une femme a évacué un fœtus de 5 mois ainsi que des infirmières en fonction se lancent dans cette pratique ignominieuse.

Le réseau des ADH déplore l’indulgence excessive des autorités administratives, sécuritaires et judiciaires  devant cette pratique d’un autre âge qui actionne des victimes. Devant toutes ces démarches infructueuses, le réseau des Associations de défenses des droits humains dans la province du Mandoul, sollicite l’intervention des hautes autorités pour qu’elles mettent la main sur les auteurs, coauteurs et complices afin qu’ils répondent de leurs actes devant les juridictions  compétentes en vue de sauver les quelques rares filles qui restent.  

Mallana A. Kaitama (Stagiaire)