Un projet de résilience climatique est lancé pour améliorer productivité agricoleUn projet de résilience climatique est lancé pour améliorer productivité agricole

User icon Par Ibrahim Adam

Le ministre de la Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles en partenariat avec la Banque mondiale a lancé le Projet de Renforcement de Résilience Climatique et de la Productivité Agricole Durable (PROPAD) pour améliorer la production agricole.

Le Projet de Renforcement de Résilience Climatique et de la Productivité Agricole Durable (PROPAD) mis en œuvre depuis le 30 novembre 2018 a une duré de 5 ans et financé par la Banque mondiale à hauteur de 41 millions de dollar américain. Il concerne trois provinces à savoir le Mandoul, le Moyen Chari et le Salamat. Les principaux bénéficiaires de ce projet, sont les agriculteurs, agro-pasteurs, agro-irrigants, éleveurs les petites et moyennes entreprises agricoles familiales exploitant annuellement de 1 à 5 hectares.

L’objectif principal du PROPAD est de contribuer à augmenter durablement la productivité agricole par l’adoption des technologies améliorées compatibles avec le changement climatique dans les segments de production (intrants, gestion durable des terres et de l’eau) et de post-récolte des filières prioritaires. Un autre objectif visé par ce projet, c’est de contribuer à lutter contre l’insécurité alimentaire car l’économie d’être non performante en raison des effets des chocs exogènes majeurs dus aux bas prix du baril du pétrole et l’insécurité régionale élevée. « Cette situation a conduit le gouvernement à donner la priorité à la diversification de l’économie en se concentrant davantage sur les secteurs non pétroliers.

Le plus important d’entre eux est le secteur agricole qui emploie plus de 80% de la main d’œuvre et représente 52% du PIB. La majorité de la population reste rurale, tirant ses revenus de l’agriculture de subsistance et des activités d’élevage en s’appuyant sur des techniques de productions extensives traditionnelles avec un accès limité aux marchés et aux services » explique un expert du ministère de l’Agriculture présentant l’importance dudit projet. Et de renchérir que l’insécurité alimentaire est une préoccupation majeure qui risque d’être exacerbée par les changements climatiques.

Le représentant résident de la Banque mondiale au Tchad M. François Nankobogo souligne que l’agriculture reste la colonne vertébrale de l’économie Tchadienne, c’est pourquoi son institution a élaboré et financé ce projet à la demande du gouvernement du Tchad pour la croissance agricole et garantir la sécurité alimentaire. « Ce projet entre dans le cadre des trois axes centraux de la Banque mondiale au Tchad. Il marque la continuité d’une fructueuse contribution de la Banque mondiale. En finançant le PROPAD, l’institution veut améliorer la productivité agricole et porte son espoir sur ce projet. La Banque mondiale financera deux autres projets dans ce domaine » rassure M. François Nankobogo.

En lançant le projet, la ministre de ministre de la Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles Mme Lydie Béassemnda situe que c’est dans un contexte de crise que le gouvernement du Tchad a sollicité l’appui technique et financier de la Banque mondiale pour l’élaboration du PROPAD qui est d’une importance capitale pour les populations des trois zones d’intervention (Moyen-Chari, Mandoul, Salamat).

Mme Lydie Béassemnda note en outre que ce projet représente une réponse aux difficultés de la population rurale qui peine à améliorer la productivité agricole. Pour la ministre, 40% de ce sous-projet sera réservé aux femmes et les 60% sont destinés aux jeunes pour développer des chaines de valeur et lutter contre le chômage. Elle exhorte les bénéficiaires à utiliser à bon escient, les moyens qui seront mis à leur disposition afin d’améliorer leur productivité agricole.

Gédéon N. Wala