Tribune : L’école tchadienne est plus que maladeTribune : L’école tchadienne est plus que malade

User icon Par Ahmat Moussa Adoum

Une épineuse question taraude les esprits des tchadiens depuis belle lurette. Mais sa panacée semble être introuvable. L’éducation au Tchad va mal, puisque si l’école tchadienne était malade et sous perfusion hier, elle est aujourd’hui sans doute dans un coma profond et n’attend que d’être envoyée au cimetière.

Et l’espoir n’est même pas permis au regard de l’opportunisme de la plupart des promoteurs des écoles privées et instituts, lesquels improvisent les cours de leurs maisons pour en faire des endroits de formation en recrutant des enseignants qui eux-mêmes nécessitent une alphabétisation.

Les écoles publiques ne sont pas du reste puisque l’État lui-même, n’accorde aucune valeur à l’éducation qui est d’ailleurs laissée à la merci de tous les désordres.

Qu’est-ce que ceux qu’on appelle élèves ou étudiants n’en font pas ? Une délinquance qui a élu cour dans certains établissements scolaires si ce n’est dans toutes les écoles. Des violences, assassinats et bien d’autres grabuges constituent la gangrène de la plupart d’entre eux. Parfois l’on s’interroge s’ils ont reçu une éducation de base, la première, la plus importante? Ceci est une interpellation directe à la responsabilité des parents.

L’éducation qu’elle soit familiale, scolaire ou universitaire, demeure le chemin du succès. «Si vous voulez détruire un pays, il faut détruire son système éducatif», disait un penseur contemporain.

C’est à se demander finalement si le Tchad a un avenir. L’ on est en droit de se poser cette question en voyant les comportements de ceux-là appelés : les futurs cadres du pays.

Les responsabilités sont donc partagées. Parents, élèves, enseignants ou État, chacun doit assumer sa part de responsabilité, c’est à ce prix seulement que le defi sera relevé et on pourra rêver d’un autre Tchad.

Ahmat Adoum Moussa