Tribune : Le Président de Transition ne devrait-il pas démettre le gouvernement ?Tribune : Le Président de Transition ne devrait-il pas démettre le gouvernement ?

User icon Par Ahmat Moussa Adoum

Après les bons gages posés à la phase 1 de la transition, la phase 2 semble débuter avec certaines difficultés qui mettent du sable dans la machine. Elle devient lourde, suffoque et démarre vaille que vaille. Les difficultés s’amoncellent et la population trinque. La vie au Tchad ces dernières heures devient de plus en plus infernale. Les crise qui se succedent plongent le pays dans une zone d’incertitudes laissant la population tchadienne dans un désarroi sans précédent.

Chaque jour, les paupières lourdes, les tchadiens se réveillent avec la peur de pouvoir entendre à tout moment, une autre mauvaise nouvelle et qui finalement finit par tomber. Puisque le pays de Ngarta Tombalbaye, d’Hissein Habré et du Maréchal Idriss Deby ITNO est devenu le berceau des problèmes ces derniers temps.

Entre crises politiques et sociales, le pays sombre progressivement. Même si on ne doit pas parler de chaos comme prédisaient beaucoup de personnes après le décès du Maréchal Idriss Deby ITNO,les signaux lancés par les derniers événements n’inspirent pas trop confiance et interrogent.

Deux ans après, leur prophétie semble se réaliser non pas du point de vue guerre civile comme ils l’ont souligné mais du point de vue social, cette prophétie trouve sa place.

Il est bien vrai que sous le règne de Deby père, il y avait quelques failles mais beaucoup des laisser-aller dans le gouvernement actuel n’avaient pas leur place.

La récente crise liée à la pénurie du carburant et du gaz butane en est une parfaite illustration de ce laisser-aller. Cette crise aurait pu être évitée en se prévalant de la maxime: gouverner c’est prévoir. Une maintenance connue d’avance doit être préparée à l’avance.

Au lieu de chercher des mesures compensatoires, le Ministère des Hydrocarbures et de l’Énergie passe son temps à faire des déclarations fantaisistes et tordues sans se soucier des inquiétudes exprimées par les internautes qui étaient d’ailleurs fondées.

Ces inquiétudes ont été justement balayées d’un revers de main le 30 mars par un communiqué de l’attaché de presse du ministère certaiment sur instructions de son patron. Moins d’un mois après, les internautes avaient bien vu en alertant les autorités sur la probable pénurie actuelle.

Aujourd’hui, le pays vit une crise énergétique, une pénurie de carburant et de gaz sans précédent. Bemadjiel a-t-il menti ou il est tout simplement dépassé par les événements. S’il est dépassé, il doit démissionner.

La démission devrait d’ailleurs être un acte que doit poser l’ensemble du gouvernement de Saleh Kebzabo après avoir plongé le pays dans cette situation d’incertitude. Il est impossible qu’on réussisse dans toute chose et lorsqu’on a failli on devrait laisser la place aux autres, car l’échec fait partie de la vie.

Ahmat Adoum Moussa