
Le monde entier célèbre cette journée pour marquer une presse indépendante œuvrant dans le respect des principes qui régissent le métier.
La liberté de la presse est conditionnée par le libre accès du journaliste aux informations et de son indépendance à informer le public sans aucune contrainte ni obstruction. La liberté de la presse c’est aussi la responsabilité du journaliste à obéir aux exigences d’objectivité, de neutralité et d’impartialité. Point de presse libre sans des journalistes libres dans la conscience. HUBERT BEUVE-MERY, fondateur du journal le monde, disait : 《Le journalisme est un métier, un vrai, un noble. Il comporte de grandes exigences avec des qualités d’hommes, d’intellectuels complets. Le journalisme n’est ni l’asile des cancres, ni le point de chute des éternels recalés des facultés ou d’autres structures ou l’on a fini d’user le fond de sa culotte.
Ne l’exerce pas qui veut mais qui peut, il faut donc s’y préparer et s’y maintenir》.
Une dérive bien observée aujourd’hui dans le milieu de la presse tchadienne. Des partisans, partenaires, courtisans de tout bord, complaisants et griots ont pris en otage ce métier jadis noble. Chaque personnalité a soit sa presse soit son journaliste. Des individus parachuté et avides de gain facile, sans conscience ni cœur ont investi ce secteur. Telle une vague de tempête, tout le milieu est emporté pietinant ainsi les grandes figures de la presse tchadienne. Ces aînés gémissent d’amertume de fond de leur tombe, d’autres encore vivants bien impuissants se grincent les dents dans la douleur.
Face à ces dérives des journalistes sans passion ni vocation, la société est la principale victime. Victime de consommer tout et victime de croire à l’irréel, au mensonge et à la déperdition morale et sociale.
Au lieu d’accuser à chaque fois les gouvernants, il est mieux de se remettre en question et de changer de comportement.
Ne pas journaliste qui veut mais qui peut.
Bonne célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.
Une tribune de Mahamat Abakar