Transport interurbain: débrayage des transporteurs de l’axe SudTransport interurbain: débrayage des transporteurs de l’axe Sud

User icon Par Ibrahim Adam

La semaine dernière, des grèves perlées des transporteurs ont surpris les passagers de l’axe reliant N’Djaména au sud du pays. Les conducteurs protestent contre les tracasseries des forces de l’ordre. Pendant ce temps, les mesures barrières ne sont pas respectées et les prix grimpent sans cesse.

A l’origine de ce mouvement d’humeur selon les transporteurs, certains de leurs bus sont arrêtés par les forces de l’ordre qui veillent au respect des mesures barrières contre la Covid-19. Et pour libérer les bus, ils doivent payer pour chaque bus une amende forfaitaire de 500.000 FCFA. Chose inadmissible à leurs yeux. Sans préavis ni avertissement, à la surprise générale des passagers, c’est les grèves qui sont déclenchées çà et là leur causant ainsi des préjudices. Le cas d’Amina une passagère qui doit se rendre à Sarh pour un entretien d’embauche avec une ONG n’a pas pu effectuer le déplacement ce 25 septembre.

Or, dans ces agences de voyages les mesures barrières sont royalement foulées au pied. Pas de gel hydroalcoolique, dans ces bus aucune distanciation sociale n’est respectée. Les passagers sont entassés comme des sardines. Mais là où le bât blesse, les prix de transport sont restés constant. N’Djaména – Bongor c’est 10 000 FCFA au lieu de 5 000 FCFA comme avant, Moundou 15 000 FCFA, Koumra 20 000 FCFA au lieu de 13 000 FCFA. Aucune explication n’est donnée aux passagers par rapport à cette hausse de prix de transport. Les voyageurs qui subissent cette injustice injustifiée, qualifient le comportement de ces agences d’escroquerie.

Même chose pour le transport urbain

Dans la capitale, les conducteurs de minibus également profitent de Covid -19 pour augmenter le prix de transport sans respecter les mesures édictées par le gouvernement. Au lieu de deux personnes par siège, ils embarquent trois tout en maintenant le prix. Pour se rendre dans certains quartiers périphériques, il y en a qui exigent au passager 500 FCFA alors qu’en temps normal, ils prennent 200 FCFA. De ce côté aussi, les plaintes sont nombreuses. Le hic, si un passager n’a pas de monnaie, c’est une autre forme d’arnaque qui s’applique. Ils conservent les jetons sous prétexte qu’il n y a pas de monnaie.