Un bébé mort, trois blessés et une dizaine d’arrestation. Tel est le bilan du trouble à l’ordre public orchestré par les élèves au quartier farcha djougoulier dans le 1er arrondissement municipal de la ville de Ndjamena. Le quartier a été pulvérisé sans relâche des grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre et de sécurité, dans la matinée de ce lundi 16 Mai 22.
Cette décente musclée du groupement mobile d’intervention de la police (GMIP), de la gendarmerie nationale et de la garde nationale et nomade du Tchad ( GNNT), intervient après qu’une poignée d’élèves du complexe scolaire Abdoulaye Moussa de djougoulier dans le 1er arrondissement décide de manifester contre la politique française au Tchad.
Selon plusieurs sources concordantes, une dizaine d’élèves ont au départ brûlé plusieurs pneus sur la voie publique empêchant l’accès à la circulation par la même occasion. Peu de temps après, la police du commissariat de la sécurité publique du 1er arrondissement (CSP 1) a fait sa décente et commence à gazer la foule pour les disperser.
Par malheur, une grenade tombe dans la cours de l’école arabophone située juste en face du complexe scolaire Abdoulaye Moussa. Toute suite, les arabophones, ont regagné la rue avec des morceaux de briques pour attaquer les policiers.
Ainsi, la course poursuite s’est déclenchée entre les élèves et les policiers. Ces derniers ont tiré plusieurs grenades dans le quartier et même au marché. Ce pilonnage à travers tout le quartier a fait réagir tous les établissements d’enseignement public et privé des alentours, notamment, le lycée Amoul, Adventis, le lycée Moderne, khayar Oumar et bien d’autres.
Les agents de police sur le terrain ont demandé à leur tour du renfort. Une cinquantaine de véhicules et plus de 150 agents supplémentaires ont regagné la scène de la manifestation. Les combats ont alors été rudes et sans merci entre les élèves d’un côté et la police de l’autre côté.
Les jeunes passant et vendeurs ambulants du marché «Segaï» se sont mis dans la danse pour infliger un dommage à la police.
Trois policiers poignardés par les manifestants, une dizaine d’arrestation et un bébé de moins d’un an a trouvé la mort par asphyxie alors que sa maman le portait au dos pour faire le marché.
T. Djibia & Pansi Crépin Karbo