
Il est bien vrai que Coronavirus existe dans notre pays comme en témoin le nombre de malades sous traitement (55), le nombre de malades guéris (1571) et le nombre de décès (102). Malgré cette statistique, il est bien difficile de convaincre les Tchadiens du pourquoi du couvre-feu de 21h00 à 5h00. D’ailleurs, depuis une semaine, beaucoup d’internautes ont lancé une campagne contre le couvre-feu instauré depuis le 19 mars 2020, date où le premier cas de Covid-19 a été enregistré sur le sol tchadien. Cette campagne, selon les internautes, vise à rappeler au gouvernement et surtout au comité de veille et de riposte sanitaire que dirige Professeur Choua Ouchemi que Coronavirus ne circule pas seulement qu’à partir de 21h à 5h du matin. Pour les Tchadiens, Coronavirus handicape déjà les activités et le couvre-feu vient rajouter encore plus de peine. La question que se posent les internautes est pourquoi les marchés, les églises, les mosquées, les écoles, collèges, lycées, instituts, universités, les bars et autres débits de boissons où aucune distanciation n’existe n’interpellent pas les autorités mais pourquoi c’est l’heure de couvre-feu dont le contrôle par le corps kaki laisse à désirer du fait parfois de la brutalité de ce dernier qui est de mise ?
Ce qui renforce la position des internautes Tchadiens est l’embouteillage du samedi 5 décembre dernier qui a commencé de 16h à 1h du matin où les deux ponts (doubles voies et pont de Chagoua) ont été saturés au point où la distanciation sociale a été bannie et le couvre-feu annulé à titre exceptionnel.
Avec les fêtes de fin d’année qui arrivent, beaucoup estiment qu’à l’expiration du couvre-feu le 15 décembre prochain, celui-ci sera levé.
S.N