
Les Conseillers Nationaux ont adopté, ce 29 décembre 2022 au Palais de la Démocratie, la loi des finances portant Budget Général de l’État pour l’exercice 2023 avec 135 voix (98,5%) pour et une voix contre.
C’est le le Ministre des Finances, du Budget et des Comptes Publics, Tahir Hamid Nguilin qui a défendu le projet de loi des finances devant les conseillers nationaux.
Le projet de loi de finance initiale 2023 est conçu dans un contexte particulier marqué par la mise en œuvre de la seconde phase de la Transition qui est consacrée a l’application des résolutions et recommandations du DNIS, incluant notamment la mise en œuvre de l’accord de Doha, la préparation et la tenue d’un référendum constitutionnel en 2023, une étape clé pour aller vers les élections libres et démocratiques en 2024.
Ce projet de loi des finances se doit aussi d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations des populations tchadiennes en matière de lutte contre les inondations fluviales et pluviales.
Selon le rapport soumis à l’appréciation des Conseillers Nationaux, les prévisions des ressources 2023 sont arrêtées à 1 885 milliards contre 1 359 milliards de FCFA pour 2022, soit une hausse de 39%.
Cette hausse de 39% par rapport à 2022, selon le même rapport, s’explique par les perspectives macroéconomiques favorables à l’année 2023, marquée par un Produit Intérieur Brut (PIB) de 5,1% contre 4,6% en 2022, d’une hausse de la production pétrolière, des innovations et reformes fiscales tendant à plus d’équité et de compétitivité des entreprises.
Le projet de loi indique également qu’en conséquence de cet accroissement des ressources budgétaires, les prévisions des dépenses publiques sont projetées à 1. 549 milliards de CFA en 2023 contre 1. 203 milliards de FCFA en 2022 soit un taux de croissance de 29%. Le solde budgétaire global fait ressortir une capacité de financement du budget général à 335,750 milliards de FCFA.
Pour ce qui est de l’évaluation des prévisions des recettes budgétaires, les ressources budgétaires 2023 sont évaluées et arrêtées à 1 884,800 milliards de FCFA dont 193,800 milliards de FCFA au titre des dons, contre une prévision de 1 359 milliards de FCFA en 2022.
Pour ce qui est des recettes hors pétrole, elles passeront de 555, 865 milliards en 2022 pour s’établir à 624 milliards de FCFA, tandis que les dons devraient s’accroître de 14,51% passant de 169,238 milliards de FCFA en 2022 à 193,800 milliards de FCFA en 2023, détaille le ministre des Finances, du Budget et des Comptes publics.
Abdel-latif Mahamat Ibet