Tchad : le progrès technologique mis-en mal par la coupure d’InternetTchad : le progrès technologique mis-en mal par la coupure d’Internet

User icon Par Ibrahim Adam

Le représentant de L’Internet Sans Frontière au Tchad, Noubarassem Blaise a fait un point de presse pour dénoncer la censure des réseaux sociaux et sa coupure dans le Tchad profond. Pour lui, les auteurs des messages de haines peuvent être identifiés et bloqués que plutôt de faire subir à tous les Tchadiens le problème d’une minorité.

Alors que le Tchad célèbre ses soixante ans de l’accession à la souveraineté internationale de notre pays, l’Internet qui devrait permettre cette célébration a différent niveau été coupé. «  Ce n’est pour échanger des vœux, dire ou exprimer notre allégresse sur les différentes pages que nous offrent les réseaux sociaux. Malheureusement, ce n’est pas le cas et j’en suis outré », s’est indigné le représentant de l’Internet sans frontière au Tchad. Pour lui, des dénonciations aux pressions en passant par une action judiciaire qui ont contribué à la levée de la mesure qui a tant fait des dégâts il y a quelques mois où nous nous sommes réjouis et croyions que de telles choses ne sauraient se répéter, malheureusement, cette réjouissance ne fut que de courte durée.

« Aujourd’hui, le Tchad a 60 ans, et en 60 ans d’indépendance en Afrique, bien de pays sont en avance dans le progrès technologique pendant que le Tchad, qui est déjà en retard, prend encore un recul significatif. Et ce recul, en plus d’être un frein au développement humain, est une honte pour notre pays, une honte pour nos dirigeants », indique Noubarassem Blaise. Et de se demander s’il est encore important de rappeler l’importance de ce formidable outil qu’est le réseau social ? « Oui, il le faut dans la mesure où nos dirigeants semblent l’oublier. Comme son nom l’indique, ce réseau dit social est un outil qui permet le rapprochement instantané entre les familles, les élèves, les étudiants, les enseignants, etc…C’est une toile de rapprochement et d’échanges vivants. D’usage naguère social, les réseaux sociaux sont aujourd’hui sortis du domaine social pour entrer dans les domaines économique et professionnel », explique-t-il en détail avant de rappeler son importance sur le plan économique, social, professionnel.

Pour lui, si aujourd’hui, le gouvernement a constaté l’usage malveillant des réseaux sociaux par certaines personnes, qui seraient à l’origine de cette mesure comme on laisse entendre, il estime que ce sont des personnes facilement identifiables et traçables. Par conséquent, pourquoi ne pas ficher et bloquer ces personnes puisqu’elles ont des identifiants établis, s’interroge-t-il ?