Il y a eu par le passé plusieurs circulaires pour attirer l’attention des agents de l’État qui s’adonneraient à cette pratique avec parfois des menaces à peine voilées. Mais rien n’y change. Le phénomène perdure et devient même persistant.
La dernière en date est la correspondance adressée par le ministre d’État, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet, au ministre de la Fonction publique dont copie est transmise au ministre des Finances et du Budget et reprise par plusieurs journaux en ligne. Dans cette correspondance, le ministre d’État relayait des instructions du Maréchal du Tchad où il est question de ne pas payer les jours de grève.
Selon nos sources, la fuite serait partie d’un chef de service à la direction générale du budget. Syndicaliste de son état, ledit chef de service aurait informé sa centrale syndicale de l’existence de cette correspondance au mépris des textes de la République. A ce niveau, cet agent a commis une grave faute professionnelle passible dune sanction proportionnelle à la faute commise.
Ce fait n’est pas le premier
Au mépris des lois et règlements en vigueur dans le pays, les documents et informations confidentiels des institutions de l’État et des organismes du secteur public, se retrouvent régulièrement dans la rue et auprès d’un public non autorisé.
Ce phénomène prend de l’ampleur à la faveur de la vulgarisation d’Internet et l’apparition des nouveaux outils de communication électronique qui accentuent la propagation des informations. Une situation qui devrait inquiéter le gouvernement qui doit prendre des mesures coercitives pour décourager les adeptes de cette pratique dangereuse.
On observe ces derniers temps, la diffusion récurrente, notamment sur les réseaux sociaux, ou d’autres moyens de communication de masse, des documents présentant un caractère sensible et portant souvent de la mention « confidentiel ». Il en est de même des informations relatives à la sécurité et/ou aux procédures pendantes devant les juridictions.
Il faut surtout noter que ces pratiques répréhensibles sont de nature à compromettre l’efficacité de l’action publique.
l’État doit, pour mettre un terme à cette situation, traduire systématiquement devant les instances disciplinaires compétentes les agents publics présumés coupables de violation de l’obligation de discrétion.