Les Organisations de la société civile de deux Mayo-Kebbi (Est-Ouest) et de la Tandjilé ont animé une conférence de presse, ce 27 mai 2023 au Centre Don Bosco pour rejeter le processus de privatisation de la société nationale de ciment SONACIM lancé par le gouvernement.
Dans sa déclaration, le Président de l’association des jeunes pour l’animation et le développement Tchokke Deuba Rodrigue a relevé que l’alerte contre la privitation de ladite société a été donnée à l’endroit du gouvernement et de l’opinion publique. Pour eux ces “manœuvres machiavéliques du gouvernement de Saleh Kebzabo” ont pour fin de vouloir privatiser la SONACIM pour des intérêts bassement égoïstes. Ils ont aussi indiqué que les engagements sociaux de la Sonacim n’ont pas été respectés selon les textes en vigueur.
«l’exploitation des ressources naturelles qui entrent dans le processus de fabrication de ciment se fait en violation grave des textes de la République, déguerpissement illégal, pertes des espaces agricoles, déboisement, pollution, surexploitation des sols, déscolarisation, prostitution et cherté de la vie, » a-t-il déploré.
La SONACIM a été construite à des fins sociales et non commerciales. Comme tel, l’État ne doit pas se désengager mais plutôt s’assumer pour remédier à la mauvaise gouvernance qui gangrène cette société a déclaré Tchokke Deuba Rodrigue à la presse.
Les Organisations de la société civile de deux Mayo-Kebbi et de la Tandjilé citent notamment les 5% qui doivent revenir à la province productrice, le versement des compensations financières aux paysans dont les terres sont occupées (plus de 760 millions pour 161,62 hectares de terres prises par la Sonacim).
Dans leurs conclusions, ces organisations ont exprimé leur refus catégorique à la privatisation de la SONACIM et mettent en garde, le
gouvernement qui “s’obstine à ne pas écouter la voix du peuple. Il assumera toutes les conséquences de cet endettement et trouvera le peuple sur son chemin», lancent-elles par la voix de Tchokke Deuba Rodrigue.