
Ces derniers temps, les responsables syndicaux font l’objet d’intimidation et de suspension de la part de leurs chefs hiérarchiques à cause de leur engagement.
Dans le souci de défendre leurs intérêts moraux et matériels, différentes corporations publiques ou privées ont vu naitre en leur sein des organisations syndicales. Mais ces luttes se heurtent toujours à la volonté des chefs d’entreprise ou hiérarchiques. Tous les subterfuges sont utilisés pour réduire en silence les responsables syndicaux. La délation, la corruption, la concussion, les nominations fantaisistes, les affectations sanctions, les suspensions, les renvois sont entre autres des armes utilisées par les chefs d’entreprises et le gouvernement pour mettre sur la touche des leaders syndicaux. Les organisations qui sont régulièrement hanté par le virus de la division sont celles des enseignants. L’on a en mémoire la récente cacophonie au sein du syndicat nationale des enseignants chercheurs du supérieur (SYNECS).
La défection d’une partie des leaders du syndicat des enseignants du Tchad (SET). Pour l’organisation des examens de fin d’année certains leaders sont nommés comme des chefs de centre en province. Mais tous n’ont pas cédé à la sirène des mirages proposés par leurs patrons pour casser la dynamique syndicale. Bien d’autres organisations syndicales n’ont pas échappé à ces tentatives. En cette période de crise, rares sont les leaders syndicaux qui refusent des mirobolantes sommes d’argent et des postes juteux proposés par leurs chefs pour sauvegarder leur dignité.
M. Gounoug Vaima Gan-faré secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST) dit en ces termes « Si vous voulez être un bon syndicaliste, il ne faut pas avoir peur et ne pas être ami de l’argent. Il faut avoir la notion de la justice sociale ». Le secrétaire général de l’UST de préciser qu’on crée un syndicat pour améliorer les conditions des travailleurs mais dès lors que vous créez un syndicat pour être en connivence avec le gouvernement ou l’entreprise, c’est vous qui allez payer les pots cassés. Plus dur est la loi 32 qui reste une épée de Damoclès sur la tête des fonctionnaires de l’Etat mais, celle-ci est en train de tomber d’elle-même précise une source au sein de l’UST, grâce au déterminisme des leaders syndicaux.
Pour Ngartoidé Blaise secrétaire régional du SET section de N’Djamena « Nous devons faire attention à tous ce qu’on nous propose. Seul l’intérêt collectif fera de nous des bons leaders syndicaux. Ils vous diront si vous faites ça, on va vous donner telle ou telle chose. Mais attention» prévient-t-il. Ngartoidé Blaise de préciser que rien ne va entamer leur détermination à défendre les intérêts moraux et matériels de leurs collègues.
Baoukoula Bienvenu