Par Ahmat Moussa Adoum 
Abatam Maurice, ce nom fait partie de ceux des tchadiens qui ont fait rayonner le tricolore national partout en Afrique et dans le monde. Lutteur confirmé, il a participé à plusieurs compétitions et affronté des lutteurs professionnels.
Son parcours dans la lutte a été couronné de succès. Aujourd’hui, ce champion national peine à subvenir aux besoins vitaux de sa famille.
Sa carrière a débuté avec une grande réalisation, il devient en 2010, le champion mondial de lutte en France avant de devenir le roi des arènes au Tchad en remportant le Championnat National de lutte à Bongor en 2013, puis obtient la 3 place à la coupe d’Afrique de lutte à Dakar. Il remporta également la Coupe du Monde en 2015 en Algérie.
L’homme de 120 kilo a également participé à plusieurs compétitions notamment en Turquie, au Congo Brazzaville, à Moscou et d’autres pays du monde.
Pourtant malgré toute cette brillante carrière, Abatam Maurice arrive à peine à subvenir à ses besoins et de sa famille. Il vit de ses activités agricoles d’une production rudimentaires dont le rendement nourrit à peine sa famille.
« Quoi qu’on dise, je suis un héros national. J’ai représenté le Tchad partout dans le monde. Le Tchad doit être reconnaissant. J’ai totalisé dans ma carrière plus de 15 médailles dont 4 en or. Je n’ai aucune avec moi. Elles sont toutes récupérées par la Fédération Tchadienne de Lutte Associée. Ce n’est pas normal que la survie devienne même difficile pour quelqu’un qui a un parcours comme moi », déplore-t-il.
Rappelons qu’ailleurs, sous d’autres cieux, les personnes au riche palmarès comme Abatam Maurice, vivent une retraite paisible et bénéficient des avantages qui lui offre l’Etat.
Le Gouvernement tchadien devrait penser à ce sportif, le héros national de lutte qui a fait flotter le tricolore tchadien partout dans le monde pour améliorer ses conditions de vie.
Ahmat Adoum Moussa