Soutenir la raison contre la folieSoutenir la raison contre la folie

User icon Par Ibrahim Adam

Depuis deux semaines, un fait alimente les débats dans les bureaux, les coins chauds et ménages à N’Djaména : pilonnage des forces armées inconnues. Qualifiés de terroristes par certains et, rebelles par d’autres, les observateurs de la scène politique du Tchad retiennent qu’un groupe armée à bord d’une quarantaine de véhicule a quitté le sud de la Libye pour entrer dans le territoire tchadien. Il a été pilonné par les mirages français. Les forces de défense et de sécurité tchadiennes ont fait le reste du boulot. Ce groupe a été identifié comme celui dirigé par Timan Erdimi.

Timan Erdimi, un nom qui marque négativement la mémoire de nombreux tchadiens. C’est cet homme qui, il y a exactement 11 ans est entré avec ses éléments à N’Djaména pour tenter de prendre le pouvoir. Cette tentative a malheureusement fait de nombreuses victimes que les tchadiens n’ont pas jusque-là fini de les pleurer. Certains ont disparu sans laisser de traces. C’est le cas du Pr d’université Ibni Oumar Mahamat Saleh par ailleurs, président du Parti pour les Libertés et la Démocratie. Une décennie après, le même Timan Erdimi veut remuer le couteau dans la plaie. Dieu merci, son élan a été très vite stoppé pour épargner de nombreuses victimes. L’armée française dans le cadre de la coopération militaire avec le Tchad est venue appuyée les forces tchadiennes en  bombardant les colonnes ennemies constituées des dizaines de véhicules.

« Qui veut du miel doit supporter les piqûres des abeilles », dit un dicton. Timan Erdimi lorgne depuis belle lurette le fauteuil présidentiel mais la claque reçue en 2008 lui fait tellement peur à telle enseigne que cette fois-ci, il a préféré utiliser des chairs à canons que d’essuyer « himself » les tirs. L’on soutiendrait qu’il n’a pas bougé de son lieu de refuge qu’est le Qatar en envoyant en enfer des innocentes victimes. De là, il n’a donné que des instructions à ses troupes qui, sans étudier les contours, se sont lancées dans cette aventure suicidaire.

Face à Déby, Timan Erdimi n’est pas apprécié par les  tchadiens. Ses empreintes dans l’administration tchadienne sont là. L’on est en passe de dire que la décrépitude dans laquelle est plongée l’administration est le résultat de l’œuvre entreprise par Timan Erdimi sous le règne de Hissein Habré, lui qui était le ministre de l’Education de ce dernier. Il est le chantre de la médiocrité et de la géopolitique. Ces deux maux qui minent le Tchad depuis trois décennies sont perpétués par les adeptes de Timan.

Sous le président Idriss Déby, il l’a encore perpétué. Mais s’étant rendu compte que l’homme voudrait enterrer le pays entier, le Chef de l’Etat, qui est aussi l’oncle des jumeaux Tom et Timan, s’est séparé d’eux et la crise est née entre eux. Comment une telle personne au passé sulfureux puisse-t-il venir prendre les rênes de pays ? Certainement, que l’homme a estimé qu’il n’a pas pu achever ce qu’il a commencé. Alors il se voit à la tête de ce pays pour le conduire au gouffre. L’alternance au pouvoir est une logique de la démocratie mais les Tchadiens dans leur majorité ne voudraient pas que cette alternance passe par les armes. Alors, nous disons : Soutenir la paix contre la guerre cela équivaut à soutenir la raison contre la folie.

Les guerres ont fait trop de morts au Tchad et le peuple n’en veut plus. Il est temps que les Tchadiens disent halte à tous ceux là qui font de la guerre un moyen d’accession au pouvoir.

 

Franck Mbaïdjé Mbaïdigotar