Par Ahmat Moussa Adoum 
Après la forte pluie qui s’est abattue sur N’Djamena, la capitale tchadienne, dimanche 31 juillet 2022, il est difficile voire impossible de circuler dans certains quartiers.
A peine les premières pluies tombées, les populations se retrouvent les pieds dans l’eau, des matelas trempés, des documents importants perdus ou des habitations complètement détruites.
Le phénomène, désormais un rendez-vous annuel, mérite une attention particulière en cette période où l’on commence déjà à enregistrer les premiers dégâts.
Bon nombre d’habitants expriment leur ras-le-bol, d’autres manifestent des signes d’inquiétude parce que la pluie est loin d’être terminée. « Quand tu es au travail, tu as peur dès que tu vois l’annonce de la pluie. Et surtout pour nous qui habitons dans les quartiers compliqués », s’inquiète un habitant de Dinguessou.
« je n’étais pas à la maison quand il a plu. A mon arrivée j’ai remarqué que tous mes meubles étaient submergés. On a passé une nuit à la belle étoile juste pour chasser l’eau mais ça ne donne pas », explique Nadège pour sa part.
Chacun y va de son imagination et cherche à faire face aux intempéries, au mieux ne pas subir les conséquences. « Même les rues nouvellement baptisées sont inondées, la mairie doit revoir ses priorités», exhorte un autre citoyen.
Le manque d’infrastructures d’assainissement, les canaux encombrés, obstrués de déchets plastiques sont à l’origine de ce phénomène. Le Gouvernement doit mettre sur pied un projet de réalisation, à titre pilote d’une infrastructure pour le dépotage et le traitement des matières de vidanges des fosses d’assainissement des eaux usées et sensibiliser la population sur l’hygiène, la gestion des projets et des eaux usées et la santé.
Cette série noire qui semble faire ainsi ses premiers épisodes n’a sûrement pas encore dit son dernier mot. La saison des pluies a encore des jours devant elle et les citoyens qui dorment d’un seul œil s’en remettent à Dieu en attendant un miracle.
Kaltouma Algadi