Après quelques jours de la fixation des prix des transports interurbains par le syndicat des transporteurs du Tchad, les usagers du transport en commun se plaignent de cette hausse faramineuse des prix des transports.
Un tour dans quelques agences de voyages de la ville de Koumra (Abou Salama, Kingui et STTL), les visages froissés de certains voyageurs expriment clairement leurs mécontentements.
Certains voyageurs très remontés se disent qu’au Tchad, les clients sont à la merci des commerçants. «Dans ce pays, les lois sont foulées au pied et le gouvernement ne peut rien faire face aux commerçants qui sont plus puissants que l’État», déplore un voyageur.
Une mère malade et cherchant à aller pour son contrôle médical est surprise du prix car dit-elle, c’est inadmissible que le prix soit augmenté sans raison aucune valable.
Une autre commerçante visiblement agacée, déclare que cette fraude financière sur les clients doit cesser et les autorités en charge du transport doivent se réveiller car ce que font les transporteurs, c’est de l’arnaque à ciel ouvert.
La règle, le client est roi est une phrase qui n’existe pas dans le dictionnaire des transporteurs tchadiens. Pourquoi ce sont les consommateurs finaux qui doivent payer le prix fort? Quelle est la raison de l’augmentation du prix se demande un administrateur qui se rend vers N’Djamena pour nécessité de service.
«Ailleurs, quand on augmente le prix ne ce reste à 10 francs, les gens boudent en exprimant clairement leurs mécontentements mais au Tchad, tu tentes une manifestation, ce sont les lacrymogènes qui vont t’accueillir. Face à cette situation, l’État serait sans doute complice», clame un jeune d’un air très colérique.
l’État est alors interpellé et doit prêter une attention particulière aux cris d’alarme de la population et exprimé son autorité afin que la quiétude financière soit restaurée au sein des ménages.