
A la veille de la fête de l’Eïd Al fitr, les couturiers sont débordés par la demande. Un tour dans plusieurs maisons de mode nous a permis de toucher du doigt les réalités.
Nous sommes au quartier mardjandaffack, dans le 2e arrondissement de la capitale, précisément dans les locaux de “SistersDesigns”, une entreprise de mode. L’endroit est bourré de monde entre jeunes et pères de famille qui font la navette. Certains sont là pour récupérer les habits cousus de leurs enfants et d’autres viennent pour déposer leurs tissus à coudre.
Loin d’être une bureaucrate, la Directrice Générale de “SistersDesigns”, Macka Cherif Mahamat s’occupe également d’une machine de broderie tout en supervisant ses employés. «Nous ne devons plus prendre des nouveaux tissus, ça suffit comme ça», vocifèrait-elle.
Au sein de cette entreprise, le travail bien finalisé est la devise pour chaque employé. Les règles sont clairement définies sur une affiche juste à l’entrée de l’atelier. «Contrairement aux couturiers ordinaires, nous sommes une maison de mode. L’image de l’entreprise passe avant l’argent. C’est pourquoi j’insiste toujours une bonne finalité», a-t-elle indiqué
Macka Chérif Mahamt d’ajouter que son entreprise priorise la couture des habits pour enfants. Selon elle, les couturiers n’aiment pas coudre les habits pour enfants. «Je suis obligée d’imposer cela à mes employés. Ils se plaignent toujours en disant qu’il est très ennuyant de coudre les habits pour enfants, car ça prend beaucoup de leur temps. nous avons saisi cette opportunité pour attirer la plupart des pères de famille vers nous et on s’en sort très bien», en témoigne la Directrice Générale.
Si au sein de l’entreprise SistersDesigns, il n’y a qu’un seul chef, dans cet atelier de couture, à quelques mètres tout le monde est chef, chacun travaille pour son propre compte. « Nous sommes un groupe des couturiers, nous avons loué cette boutique pour exercer nos activités en groupe. Chacun travaille pour son compte et chacun paye une part qui lui est imposée pour la location de l’atelier», explique un membre du groupe.
Macka Cherif et son équipe ainsi que les autres couturiers n’ont qu’au minimum un jours et au maximum deux jours pour finaliser les habits des clients qui attendent encore impatiemment.