
Les voleurs profitent des funérailles pour extorquer les personnes touchées par le malheur. Parfois, ils emportent avec eux des motos ou des pièces en or.
« Le malheur des uns fait le bonheur des autres », disait un adage. Nombreux sont ces personnes qui se rendent dans les cérémonies funèbres pour voler. Ces voleurs sans pitié ne laissent aucun objet de valeur sur leur passage.
Ils emportent tout, laissant leurs victimes dans la désolation. C’est le cas d’un jeune rencontré au quartier Chagoua. « Nous avons perdu notre père et plusieurs personnes venaient pour rendre condoléances. Cette compassion, nous a fait ignorer qu’il se cache un masque derrière. A ma grande surprise quelqu’un a profité de la situation pour voler ma moto. Comment peut-on aussi être cruel comme ça et voler même lors des obsèques ? », s’interroge-t-il.
Et pourtant, ce jeune n’est pas le seul à se retrouver dans des pareilles situations. A N’Djamena, ces voleurs des malheurs ont fait beaucoup de victimes. Fatima se souvient encore de ce moment d’une double tristesse. Au-delà du fait d’avoir perdu sa mère, elle perd aussi un bien précieux, les seules boucles d’oreilles en or qui lui ont été offert par sa mère.
La pauvreté chronique et le chômage aidant, des nouvelles formes de délinquance naissent au sein de la société. Loin de trouver une solution magique, l’heure est à doubler de vigilance.
Libi Boukar Jérôme