Société : Le métier de « coupe d’ongle » nourrit son hommeSociété : Le métier de « coupe d’ongle » nourrit son homme

User icon Par Ahmat Moussa Adoum

Plusieurs jeunes venant du Niger et du Nigéria exercent l’activité de « coupe d’ongle ». Cette activité qui consiste à nettoyer et tailler les ongles permet aux prestataires de subvenir à leurs besoins.

Bien que cette activité soit mal vue par bon nombre des tchadiens, ces jeunes expatriés l’exercent avec beaucoup de fierté et de courage, comme disait cet adage, « Il n’y a pas de sot métier ». Selon les témoignages que ces coupeurs d’ongle nous ont livré, ce métier leur permet de se prendre en charge et de subvenir aux besoins de leur famille pour ceux qui ont des enfants « Je suis à N’Djamena depuis presque six mois. C’est mon grand frère qui m’a orienté vers le Tchad. Il a fait six ans au Tchad avant de repartir. C’est grâce à ce métier qu’il a pu ouvrir une boutique au pays et je compte faire comme lui. Mon revenu journalier se situe entre 4000 et 5000 et parfois plus ». Explique-t-il.

Les services de coupe d’ongle sont appréciés par plusieurs personnes rencontrées. « Ils sont partout dans la ville de N’Djamena. Ce sont des gens qui viennent de loin pour se faire de l’argent pendant que beaucoup des jeunes tchadiens n’arrêtent pas de se plaindre du manque d’emploi. Et d’ailleurs ils nous rendent service. Avec 100f seulement tu as tes ongles bien taillés. Je demande le service à ceux qui utilise de l’alcool pour désinfecter leurs outils de travail. Mais je ne manque pas de leur demander de bien nettoyer leurs matériels avant tout », témoigne Youssouf Adam, rencontré au quartier Mardjandaffack.

Il est vrai qu’à travers cette activité, ces personnes venues des pays voisins facilitent la tache aux tchadiens par leur service. Mais, les précautions doivent être de mise pour protéger les gens contre certaines maladies transmissibles.

Ahmat Adoum Moussa