
Il est 5h30 minutes, nous sommes au bord du fleuve Chari, précisément derrière l’abattoir d’atrone où un nombre important des filles affluent vers le fleuve pour payer du manioc frais afin de revendre.
Certaines montent dans la pirogue pour traverser le fleuve et s’approvisionner les maniocs, d’autres attendent sur place au bord de l’eau. « je suis une élève en classe de 4ème, c’est la période des vacances et je fais ce commerce pour préparer ma rentrée prochaine, c’est une amie qui m’en a parlé, j’ai essayé et ça marche », affirme Nina,une vendeuse.
Clémence, quant à elle dit être habituée à ce travail car c’est chaque année qu’elle le fait pour subvenir à ses besoins.
Une activité à rentabilité significative
Ce commerce bien que pénible, permet aux vendeuses de générer de bénéfices. « Je prends le manioc à 2000f ou 2500f, à la fin de la journée, je trouve au delà de 5000f. Pour moi, ce n’est pas petit », martèle Dénemadji.
Si ces dernières se font des bénéfices à plus de 100%, il y a de quoi les encourager. Ce pendant, il faut noter les risques qu’elles courent.
Les risques liés à cette activité
Ces jeunes filles s’empêchent le doux sommeil du petit matin pour sortir très tôt, vers 3h et 4h pour prendre le chemin du fleuve. Elles sont souvent agressées et pourchassées par des brigands comme en témoigne beaucoup. À cela s’ajoute les cas de viols et d’arnaques.
Quelques fois, il arrive que ces filles se noient dans le fleuve en voulant traverser, les cas d’accident de voix public ne sont pas du reste.
De tout ce qui précède, il ressort que cette activité génératrice de revenus permet à ces filles d’être plus ou moins indépendantes, toutefois elle n’est pas sans conséquences. Il serait judicieux pour ces filles d’être vigilantes pour éviter un éventuel désastre.
Taryanouba Fabiola