Le nombre des enfants démunis ne fait que croître dans les marchés de la capitale tchadienne. Ces derniers temps, ils sont visibles partout.
Ces mineurs, filles comme garçons envahissent les abords des marchés pour quémander afin d’assurer leur pitance quotidienne.
La mendicité des mineurs bat son plein à N’djamena. Ce phénomène n’est pas seulement dans les marchés mais aussi dans les quartiers et les lieux publics.
La plupart de ces enfants rencontrés sur le terrain sont âgés entre six(6) ans et plus. Ces derniers tendent la sébile aux usagers, parfois accompagnés de leurs parents qui les initient à cette activité. Dans leurs escarcelles tombent parfois des pièces de 50 ou 100 CFA, d’autres leur donnent aussi à manger. Le plus souvent, ils suivent les usagers et insistent, une chose perçue par certains comme un harcèlement.
Par pitié, des personnes de bonne volonté les aident avec les pièces de monnaie et autres. Les parents de ces mineurs s’installent quelque part et les poussent à cette pratique qui semble être un métier de subsistance.
Selon l’une des enfants interrogée dans un marché « c’est avec cela qu’on vie au quotidien. Je suis ici tous les jours. Si quelqu’un passe, je lui demande de l’argent ou tout autre chose. Après avoir reçu, je partage avec ma maman », a-t-elle confié.
Selon un vendeur ambulant, ces personnes avec leurs enfants ne sont pas la plupart des Tchadiens. « Ces personnes ne sont pas d’origine tchadienne. Elles quittent leur pays pour diverses raisons et c’est avec cette manière de faire qu’ils vivent. Le plus souvent les parents de ces enfants sont quelque part en train de les surveiller de près », a-t-il martelé.
Par conséquent, ce phénomène a d’énormes conséquences pour ces mineurs. Ils sont exposés aux accidents, aux violences physiques par des personnes mal intentionnées, enlèvement et tant d’autres maltraitances.
Ce phénomène de mendicité envahit presque tous les pays africains.
Il y’a quelques mois les autorités sénégalaises ont expulsé plusieurs mendiants nigériens. Au Tchad, on se rappelle que l’ancien ministre de la Sécurité Ahmat Mahamat Bachir avait mené une guerre contre ce phénomène mais sans succès.
Aujourd’hui, le gouvernement tchadien fera-t-il comme le Sénégal, en renvoyant ces étrangers qui font de cette activité une activité lucrative ou au nom de la solidarité africaine chère aux Tchadiens, laisser le phénomène prendre de l’ampleur un peu plus ?
Nadjiadjim Constant