Par Ahmat Moussa Adoum 
Depuis quelques semaines, des cas de vol sont enregistrés dans certains hôpitaux de la capitale. Ces violeurs viennent nuitamment subtiliser les sacs, argent et autres objets des malades et des gardes-malades laissant ceux-ci dans le désarroi.
Il est difficile pour les malades ou gardes-malades de l’hôpital Mère et Enfant, Hôpital Général de Référence Nationale, hôpital de l’Amitié Tchad Chine, de passer une journée sans se plaindre des cas de vol.
Des sacs à main, des porte-monnaie, des habits, des ustensiles de cuisine, moustiquaires et autres objets disparaissent tous les jours. « Je suis au chevet de ma grande sœur qui a subi une opération chirurgicale depuis quelques jours. Fatiguée, je me suis couchée sous ma moustiquaire, quelqu’un est venu déchirer la moustiquaire et a pris mon sac à main contenant mes pièces d’identité, clé USB, et 500 FCFA qui se trouvent dans le sac. Heureusement que j’ai confié l’argent pour les médicaments et pour d’autres factures à une autre personne », témoigne une victime rencontrée à l’hôpital Mère et Enfant.
Comme elle, beaucoup font des témoignages pathétiques. «Je suis dans ma moustiquaire et le sommeil m’a emporté. Quelqu’un est venu introduire sa main pour récupérer mon habit et une importante somme d’argent qui se trouve dedans. Maintenant, j’ai les ordonnances pour payer les médicaments de ma mère qui est hospitalisée depuis quelques jours mais je ne peux plus », se plaint un homme rencontré à l’hôpital Mère et Enfant.
Parfois, ces individus s’infiltrent dans les salles où sont internés les malades pour mener des opérations. « Ils viennent comme des visiteurs. Ils causent normalement avec nous pour nous remonter le moral. Mais quand ils quittent la salle, nos médicaments et l’argent que certains nous donnent disparaissent. On ne sait par comment, ils réussissent sans que les vigiles ne les voient», expliquent un patient sur son lit à l’hôpital général.
Et les sentinelles dans tout ça ? Des informations recueillies auprès de beaucoup de personnes au sein de ces structures sanitaires, ces voleurs se passent pour des visiteurs pour échapper au contrôle des vigiles en faction à l’entrée. Et une fois à l’intérieur, ils opèrent normalement. « Lorsqu’ils prennent les ustensiles de cuisine par exemple, ils ressortent comme des visiteurs qui ont apporté à leurs proches qui sont malades donc il est difficile de les identifier, souffle un vigile devant l’hôpital Mère et enfant.
D’autres sources renseignent que ces voleurs escaladent les murs pour mener leurs opérations et ressortent par la grande porte.
GNW