
A N’Djamena, nombreuses sont ces personnes qui ne se rendent pas à l’hôpital ou à un centre de santé en cas de malaise. Elles deviennent ainsi des médecins en s’administrant toute sorte de médicament vont se procurer chez les boutiquiers des quartiers ou les vendeurs de la rue, communément appelés « docteur choukou ».
Malgré, la sensibilisation contre cette pratique aux multiples conséquences sur la santé, rien ne change.
Les spécialistes de la santé ne manquent pas de relever les méfaits de prendre des médicaments sans l’avis de médecin. Pourtant, peu sont ceux qui consultent les agents de santé dans une structure formelle.
Le nombre des vendeurs des médicaments non autorisés se multiplie chaque jour. Dans nos rues, aux marchés, dans les boutiques, les gens vendent des produits destinés à la pharmacie sans s’inquiéter. D’autres se rendent dans ces lieux pour acheter en cas de malaise. Une pratique aux multiples conséquences sur la santé des personnes.
Selon Fatimé Mahamat, médecin généraliste, « plusieurs cas des maladies tirent leurs origines dans la consommation des médicaments non prescrits par un spécialiste », explique-t-elle.
Selon elle, les femmes enceintes et les enfants sont les plus exposées. Elles prennent ces médicaments déconseillés pendant la grossesse. Soit elles font des fausses couches, soit elles donnent naissance à des enfants mal formés ou à des avortements involontaires.
Pour pallier à cette situation, le Gouvernement à travers le Ministère de la Santé Publique et de la Prévention, doit intervenir de façon plus rigoureuses contre toute la chaine de vente de ces produits proscrits et d’élargir la sensibilisation au profit des populations pour une prise de conscience générale afin que nos structures sanitaires puissent être fréquentés régulièrement en cas de malaise
Brahim Babakar Brahim