Rentrée scolaire 2020-2021: les enseignants menacent de boycotterRentrée scolaire 2020-2021: les enseignants menacent de boycotter

User icon Par Ibrahim Adam

Après l’arrêté du ministre de l’Education nationale et de la Promotion Civique, Aboubakar Assidick Tchoroma fixant la rentrée scolaire 2020-2021 au 1eroctobre prochain, le bureau provincial du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) exige du gouvernement l’application effective de ses revendications.

Le bureau provincial du syndicat des enseignants du Tchad, après examen du protocole d’accord signé le 9 janvier 2020 entre le gouvernement et la plateforme revendicative, s’indigne du non-respect des engagements pris par le gouvernement. Car, le gouvernement n’a pas tenu compte des résolutions prises dans ledit protocole. Il s’agit du gel des effets financiers, des avancements et reclassements, le versement des frais de transport de 2016 et 2019. D’après M. Mbayana Laoukoura, secrétaire général du SET pour la province de N’Djaména, signataire dudit communiqué, à ces deux points de revendications s’ajoutent aussi le non rappel des salaires suspendus, le non rétablissement des primes des craies et de documentation aux ayants droits, le non versement des émoluments des enseignants ayant assuré les cours à distance pendant la période de la pandémie de Covid-19 et la non clarification de la situation des enseignants dont les salaires sont suspendus pour l’audit des diplômes. Au vue de toutes ces revendications, le SET demande au gouvernement l’application effective de la levée du gel des effets financiers, des avancements et reclassements, le versement des frais de transport de 2016 et 2019, le rappel des salaires suspendus, le rétablissement des primes des craies et de documentation aux ayants droits, le versement des émoluments des enseignants ayant assuré les cours à distance pendant la Covid-19 et la clarification de la situation des enseignants dont les salaires sont suspendus pour l’audit des diplômes, condition sine qua non pour la rentrée scolaire 2020-2021, martèle le document. Par ailleurs, le bureau provincial du SET appelle les militantes et militants à demeurer vigilants et à se mobiliser pour des actions de grandes envergures dans les jours à venir.
Les préparatifs de la rentrée 2020-2021 sont moroses
A quelques semaines de la rentrée scolaire 2020-2021, dans les différents établissements privés et publics de la capitale, les préparatifs ne sont pas comme d’habitude. Certains établissements scolaires restent inondés. Les herbes envahissent la cour de ces lycées. L’accès dans la cour de ces établissements n’est pas du tout chose aisée. Parmi ces établissements scolaires, il y a ceux qui présentent l’image des lacs artificiels, notamment le lycée d’Abena, de Boutalbagar, l’école officielle de Walia Ngoumna, le lycée de Gardolé dans le 9ème arrondissement. Au lycée Gardolé Djedid où nous nous sommes rendus, l’extérieur comme l’intérieur de cet établissement est inondé et pour y accéder à la cour, il faut emprunter la pirogue. Les administrateurs ne peuvent en aucun cas accéder au bureau. Certains parents d’élèves se plaignent de cette situation. « Avec cette situation, j’aurai du mal à inscrire mon fils dans une école privée, je n’ai pas des moyens et c’est le seul établissement public implanté dans ce quartier » se plaint-t-il. Les enseignants ne pouvant rien faire, attendent impatiemment la décision des autorités concernées pour qu’une solution soit trouvée face à ce phénomène naturel. Selon eux, les conditions ne sont pas réunies pour la reprise des cours. « Nous ne pouvons pas prendre de risques de reprendre les cours, les conditions ne sont pas réunies et c’est une situation qui ne relève pas de notre capacité. Nous ne pouvons donc rien faire tant qu’une solution envisageable par la hiérarchie nous parvient » renseigne un enseignant.