Rentrée scolaire 2020-2021: le député Ousmane Chérif conteste le calendrierRentrée scolaire 2020-2021: le député Ousmane Chérif conteste le calendrier

User icon Par Ibrahim Adam

Par un point de presse animé ce 16 septembre 2020 à son domicile, le député du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD), Ousmane Cherif, fustige l’Arrêté du ministre de l’Education Nationale relatif au calendrier scolaire au titre de l’année scolaire 2020-2021, qui fixe la rentrée administrative au mardi 15 septembre 2020 et la rentrée des classes pour le 1er octobre 2020.

Selon le deputé du  Parti pour les Libertés et le Développement (PLD), la décision du ministre est hâtive. Car celle-ci ne prend pas en compte tous les facteurs qui influent sur la rentrée scolaire. En effet, d’après la météo nationale, le Front Intertropical (FIT) se situe toujours au Nord entre le 15ème et le 16ème degré. Ce qui veut dire que de fortes pluies sont encore attendues. Par ailleurs, de nombreuses écoles sont occupées par les sinistrés et les cours des établissements sont toujours inondées. Pire, par endroits, les personnes vulnérables accueillies dans ces écoles, utilisent les bancs et tables de classes comme de bois de chauffe.

L’élu du PLD deplore par ailleurs que le principe de la gratuité de l’enseignement public édicté par la Constitution et réaffirmé par la loi d’orientation du système éducatif tchadien, fait l’objet d’interprétations diverses et erronées. Il cite l’article 9 de la loi numéro 16/PR/2006 du 13 mars 2006, portant orientation du système éducatif tchadien qui  dispose que l’enseignement public est gratuit.

Ousmane Chérif trouve normal que les Associations des Parents d’Elèves (APE), par leurs contributions, apportent un appui appréciable au bon fonctionnement des établissements. Mais cet appui ne doit pas servir de prétexte pour refuser à certains élèves d’avoir un accès à l’éducation au motif que leurs parents ne se sont pas acquittés de leurs cotisations. Pour lui, Il est temps de prendre les dispositions qui s’imposent afin de traduire dans les faits, autant que faire se peut, l’esprit de la gratuité de l’accès à l’enseignement  public.

Les responsables des etablissements publics indexés

D’après le député Ousmane Chérif, les écoles publiques sont appuyées par le ministère de tutelle qui leur donne des dotations scolaires. Cependant, les responsables des écoles brandissent le recrutement des maitres communautaires alors qu’il est anormal de recruter ces maitres communautaires qui n’ont pas la formation et le niveau requis. “Il est obligatoire que les écoles soient renforcées par des enseignants qualifiés et cela est possible avec la décision du Chef de l’Etat d’intégrer 20.000 jeunes à la fonction publique. Les enseignants qualifiés doivent être une priorité dans le recrutement à côté d’autres secteurs-clés comme la santé”, indique Ousmane Chérif.

S’agissant des valeurs morales et spirituelles, le député cite l’article 13 de la loi 16 qui stipule que le système éducatif a pour finalité de transmettre aux citoyens les valeurs spirituelles, morales, civiques, physiques, culturelles et intellectuelles et de développer en lui les principes de la démocratie d’unité nationale.

De ce fait, il demande au ministère en charge de l’éducation de prendre sa responsabilité pour instaurer la matière de l’éducation religieuse au baccalauréat arabe.