
Mbainaissem Re-Hadjim Serge alias M’Ress a lancé officiellement son projet « un élève un arbre », ce 14 décembre à l’Institut français du Tchad. Un projet qui vise à lutter contre les changements climatiques.
D’après le slameur, à travers son projet socio-éducatif et culturel dénommé « un élève un arbre » il vise à conscientiser les élèves et le public de manière générale à comprendre le fonctionnement systémique et planétaire afin d’identifier les actions négatives de l’Homme qui sont causes de la dégradation de l’environnement. Cette phase pilote du projet concerne le 6ème et 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena et prend en compte 16 établissements. Il justifie ce choix par le nombre des élèves, une forte concentration des établissements, une diversité culturelle et éthique, des espaces culturels comme espace Talino Manu, Festafrica, Maison de quartier de chagoua… Tous ces éléments précités constituent un maillon essentiel pour véhiculer le message en temps voulu et de manière permanente et pérenne. A la fin de ce projet des prix seront décernés aux élèves qui produiront les meilleurs poèmes qui vont dans le sens de la protection de la nature. Pendant quatre jours, l’équipe du slameur M’Ress entend organiser des formations à l’intention des élèves des différents établissements sur l’écriture poétique et le slam, les initier dans la création des blogs, le tout sera couronné par un concert géant à l’IFT le 18 décembre prochain. Selon M’Ress, le site choisi pour la plantation des arbres est l’université de Toukra. Pour le slameur, il est temps que chaque citoyen adopte les bons gestes visant à réduire ses consommations et à préserver l’écosystème ainsi que l’utilisation des produits toxiques dans les ménages ou lors de la mise en terre des plans. M’Ress d’indiquer que dans un pays comme le Tchad qui est menacé par la désertification, il est important de prendre en compte les enjeux sociaux, environnementaux et économique pour un développement durable. Covid-19 oblige, le slameur a prévu aussi la distribution des caches-nez et autres kits de protection. Par contre, M’Ress déplore le comportement des responsables en charge de la culture qui n’ont pas assisté dans la mise en place de ce projet. « Nous n’avons reçu aucun franc du ministère car, notre projet est simplement rangé dans les tiroirs donc c’est regrettable », fulmine-t-il au début et à la fin de son échange avec les hommes de médias.
Baoukoula Bienvenu