Processus électoral : Djida Oumar Mahamat interpelle les différents acteursProcessus électoral : Djida Oumar Mahamat interpelle les différents acteurs

User icon Par Ibrahim Adam

Dans une communication faite le 05 mars dernier, le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) Djida Oumar Mahamat appelle les différents acteurs impliqués dans le processus électoral à faire preuve de maturité pendant cette période.


La déclaration du président de la CNDH est intervenue suite au climat délétère observé à l’approche de l’élection présidentielle du mois d’avril. C’est dans ce contexte que Djida Oumar Mahamat demande à tous de faire preuve de dépassement afin d’organiser cette élection présidentielle dans un climat apaisé et dans la transparence. Car d’après lui, ce moment est susceptible de provoquer des tensions qui peuvent engendrer dans certaines situations la restriction des libertés. Toujours selon le président de la CNDH, chaque citoyen doit avoir à l’esprit le dialogue, le respect des droits humains pour garantir la paix pendant cette période éminemment sensible. La valeur démocratique et la crédibilité de cette élection dépendront largement du comportement citoyen et de la sérénité de la population et du sens élevé des partis politiques et les associations de la société civile a-t-il indiqué.
Pour éclairer les esprits haineux qui brandissent les fibres ethniques, le régionalisme ou la religion pour saper les bases du vivre-ensemble dans le seul but de diviser les Tchadiens, le président de la CNDH est clair. Djida Oumar Mahamat cite l’Article 5 de la Constitution qui stipule que « toute propagande à caractère ethnique, tribal, régional ou confessionnel tendant à porter atteinte à l’unité nationale ou à la laïcité de l’Etat est interdit ». Aux acteurs concernés par l’élection présidentielle, le président de la CNDH les invite à tenir compte des limites légales qui encadrent l’exercice de certaines libertés afin d’éviter les éventuels dérapages. Il a insisté que l’élection soit organisée en tenant compte des droits humains. En rappelant les uns et les autres à la retenue, monsieur Djida Oumar Mahamat voit en ces agissements les prémices des conflits post-électoraux comme c’est le cas dans beaucoup de pays africains. Pour lui, seul le respect strict des lois et libertés qui entrent dans le processus électoral est un gage pour éviter au Tchad des dérapages aux conséquences inutiles et fâcheuses.

Baoukoula Bienvenu