Par Ahmat Moussa Adoum 
A l’approche de la saison de pluie, la Mairie de la ville N’Djaména s’engage à aménager certaines rues et curer les caniveaux pour prévenir les éventuelles inondations dans la ville mais elle n’arrive pas à étendre son initiative dans les quartiers réculés. Raison pour laquelle, certains habitants se sacrifient pour arranger les rues de leurs quartiers pour éviter les surprises.
Habitués à prendre le taureau par les cornes, les habitants d’Atrone, dans le septième arrondissement de la Capitale, qui subissent chaque année les inondations comme certains quartiers de N’Djaména, décident de s’engager pour le bien de leur quartier. Ils s’organisent ainsi en groupe pour aménager les rues afin d’éviter qu’elles ne soient impraticables pendant la saison de pluie.
Avant que les intempéries ne commencent, ils font des cotisations pour leur permettre d’acheter des remblais et de louer des niveleuses afin de bien arranger ces rues. Pour eux, les autorités communales et\ou l’Etat ont complètement oublié que ce quartier fait partie de la ville de N’Djaména.
Un habitant du quartier que nous avons interrogé dénonce l’attitude des autorités vis-à-vis de ce quartier. “Je ne comprends pas le comportement de nos autorités, elles font comme si notre pays n’a pas un ministère en charge de l’aménagement moins encore notre commune du septième arrondissement”, déplore-t-il dans un grand regret. Il continue en disant “C’est peut-être parce qu’on qualifie ce quartier de brébis galeuse que nos autorités nous laissent nous-mêmes nous débrouiller”, se demande-t-il.
Pour Masrangar tant qu’il y aurait la solidarité, la volonté et le courage des habitants, ils feront toujours le minimum pour que les rues d’Atrone soient praticables en toute saison. “Avec cet élan de solidarité et de compréhension qui existe entre nous, habitants d’Atrone, nous allons faire de notre mieux pour que la majeure partie de nos rues soient praticables voire même la totalité”, lance-t-il.
Un commerçant se trouvant dans sa boutique où la devanture est inondée, commande du remblai pour pouvoir l’arranger et permettre aux clients d’avoir accès à sa boutique. Selon lui, il est obligé de trouver une solution à cette situation sinon il ne trouvera pas des clients pendant cette période des pluies. Il se lamente lui aussi de l’inaction des autorités en charge de la commune du septième arrondissement.
La Mairie de N’Djaména est interpellée à venir en aide à ces jeunes qui, dans les différents quartiers de la capitale, s’organisent pour l’épauler dans ses tâches par des matériels de travail, des remblais et des moyens financiers afin de les encourager à ne pas baisser les bras.
Pansi Crépin Karbo (Stagiaire)