

La junte au pouvoir au Mali et les émissaires ouest-africains se sont séparés lundi sans accord sur les conditions d’un retour des civils à la tête du pays en pleine tourmente.
Les émissaires doivent à présent rentrer rendre compte de leurs trois jours de discussions à la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) qui les avait dépêchés à Bamako pour réclamer un « retour immédiat à l’ordre constitutionnel » après le coup d’Etat du 18 août.
Les chefs d’Etat de la Cédéao doivent se concerter mercredi et décider, en fonction des résultats obtenus à Bamako, de renforcer ou d’alléger les mesures prises à la suite du coup d’Etat.
La junte, qui a promis de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition d’une durée à déterminer, a invoqué les efforts de « compromis » qu’elle a consentis et attend de la Cédéao qu’elle lève les sanctions annoncées le 20 août, deux jours après le putsch ayant renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Dans un pays éprouvé par la pauvreté, la propagation du jihadisme, les violences intercommunutaires et la faillite de l’Etat, « c’est le peuple qui va beaucoup plus souffrir (des) sanctions », a souligné Ismaël Wagué, porte-parole des militaires réunis autour du nouvel homme fort, le colonel Assimi Goïta.