
Par un point de presse animé ce jeudi 6 mai, le bureau exécutif de l’Union national pour la démocratie et le renouveau (UNDR), parti de l’opposant Saleh Kebzabo, tient à informer l’opinion publique, que c’est suite à une rencontre élargie aux organes affiliés, aux cadres, militants de N’Djaména, le 24 avril dernier, le principe de prendre part activement aux structures de transition politique après la mort du président Déby.
« L’UNDR, avec responsabilité a adhéré à la volonté manifestée par la majorité de la classe politique, de la société civile pour gérer une transition apaisée qui puisse mener le pays, au bout d’une période acceptée consensuellement vers des élections libres, transparentes qui poseront enfin, les jalons d’une véritable démocratie qui sortira le Tchad de sa descente aux enfers », a tenu a expliqué son premier vice-président, Célestin Topona. Pour lui, c’est dans cet esprit que son parti se retrouve représenté dans le gouvernement de transition par ses militants Abderahim Awad Ateib comme ministre de l’Elevage et des Productions animales et de Mme Oualmi Mbaira Rachel comme secrétaire général adjointe du gouvernement. Il explique par ailleurs que c’est une décision souveraine de son parti en droite ligne de son programme politique car, selon lui, les forces politiques ont le devoir de trouver les voies et moyens pour sauver le Tchad du chaos dans lequel il est plongé depuis plus de 30 ans. « La grave situation créée après la disparition du chef de l’Etat qui a vu la prise par l’armée interpelle plus d’un tchadien et, il est du devoir de toutes les couches politiques et sociales nationales de trouver une solution impérative afin d’empêcher une dislocation certaine du Tchad, si le pouvoir n’est pas remis aux civils dans un cadre pacifique et démocratique », estime Célestin Topona.
Le refus de cautionner un coup d’Etat militaire, la raison principale d’entrer au gouvernement
Le premier vice-président de l’UNDR d’ajouter que l’UNDR ne cautionne pas un coup d’Etat militaires qui s’apparenterait à une dévolution dynastique du pouvoir, mais il s’agit de sauver un pays exsangue, en totale déliquescence et menacé par l’insécurité en raison de la multiplication des foyers de rébellion armée, conséquence de la mauvaise gouvernance, de l’exclusion et du refus du dialogue politique du régime déchu. « En entrant au gouvernement de transition, l’UNDR voudrait apporter sa modeste contribution pour la réconciliation définitive de tous les Tchadiens afin de bâtir un Tchad sans haine tribale, ethnique ou régionale. L’UNDR en a le droit et n’a de leçon à recevoir de quelques organisations politiques ou sociales, car elle exerce sa pleine souveraineté par rapport à sa vision prospective pour le Tchad », rappelle Célestin Topona, le premier vice-président du parti à la calebasse. Célestin Topona réaffirme par ailleurs l’engagement de son parti à œuvrer pour la paix des cœurs de tous les Tchadiens par la réussite de la transition tout en dénonçant et condamnant toute forme de violence, d’atteinte aux droits humains par les forces de défense et de sécurité. Cependant, le parti à la calebasse met en garde tous ceux qui tentent de semer la confusion dans les esprits des citoyens, en déformant sa souveraine décision de participer aux structures de a transition pour trouver des solutions aux problèmes du Tchad. Pour conclure, le bureau exécutif de l’UNDR appelle ces militants à rester serein car il ne pactisera pas avec l’extrémisme d’où qu’il vienne c’est pourquoi ces derniers ne doivent que suivre les instructions de la hiérarchie du parti. « Nous demandons à nos militants et sympathisants de suspendre les marches et toute autres formes de manifestations en attendant de voir clair dans les négociations qu’il faut engager avec les autorités de transition pour la gestion de ces marches pacifiques », appelle Célestin Topona.