A travers un communiqué, la Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme (CTDDH), informe l’opinion nationale et internationale qu’en date du 2 février dernier, deux citoyens avaient été gravement blessés par une grenade au cours d’une tentative d’arrestation d’un prévenu accusé aux alentours de la sous-préfecture de CHOKOYANE, département de Ouara, province du Ouaddaï.
Le mercredi 2 février 2022, aux environs de 16h30mn, précise le communiqué, une manifestation spontanée a été violemment réprimée par les forces de l’ordre stationnées près des locaux de la sous-préfecture de CHOKOYANE.
Selon le communiqué, Mahamat Ali, un citoyen, avait préalablement été victime d’une agression physique par trois individus non loin de CHOKOYANE. A son arrivée, indique le communiqué, il dénonce son agression aux gendarmes pour toute éventualité. En quittant les gendarmes, il identifia un de ses agresseurs assis au marché hebdomadaire. Il avait donc alerté aux gendarmes qui sont intervenus pour procéder à l’arrestation du présume agresseur mais ces derniers ont échoué face à la résistance opposée par le prévenu agresseur et ses collègues.
Étant présente à cette altercation, la foule constate l’incapacité des gendarmes et une manifestation spontanée s’est déclenchée pour demander plus de professionnelisme par les gendarmes. ”Malheureusement, la répression était très violente et les éléments des forces de l’ordre n’ont pas hésité à larguer une grenade sur les manifestants entraînant deux cas de blessures graves dont un avec amputation à la main. En dépit de tout cela, les éléments des forces de l’ordre exigent à la population de compenser la perte de leur moto disparue au cours de cet événement. Malgré la plainte des victimes, le Commandant de Brigade et ses éléments ne sont pas jusqu’aujourd’hui inquiétés,” informe le communiqué.
Tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés, la CTDDH désapprouve l’attitude d’indifférence affichée par les autorités judiciaires provinciales et demande l’arrestation immédiate des éléments des forces de l’ordre impliqués dans cette bavure.
La CTDDH condamne avec force cette répression sauvage et criminelle, et rend responsables les autorités sécuritaires de tout les préjudices causés.