Les colocataires vivant dans une concession sont appelés à s’accepter, s’entraider et cohabiter pacifiquement quelles que soient les différences qui existent entre eux.
À N’Djaména, la cité capitale, ces derniers arrivent à vivre dans la paix et la quiétude pendant toute l’année sauf pendant la saison de pluie. La solidarité quitte les concessions et laisse place aux mésententes.
En effet, le problème surgit le jour où il pleut. On assiste à toute sorte de spectacle où chacun veut sauver sa maison des eaux de pluie en les rejetant vers son voisin.
Dans certains cas, quand ceux qui sont à gauche font un canal pour drainer les eaux après la pluie, ceux de la droite bloquent le passage pour empêcher les eaux de passer et le voisin du milieu se trouve complètement inondé.
Pour savoir exactement les causes de cette incompréhension, nous avons interrogé quelques colocataires des quartiers Kamda, Boutalbagar et Habena. Ceux-ci nous ont fait comprendre qu’en cette période de pluie, la notion du vivre-ensemble n’existe pas chez les tchadiens. Chacuns pour soit avec sa devanture et Dieu pour tous avec la grande voie publique. Les colocataires sont en concurrence d’aménagement de leurs devantures pour leur permettre de vite sortir avec leurs engins.
« Chaque année, à la saison des pluies, on se bat avec ma voisine jusqu’à déchirer nos pagnes. On se roule dans la boue on dirait des rivales juste parce qu’elle me fatigue avec l’eau stagnée devant chez moi. quand j’essaye de drainer l’eau jusqu’au bassin de rétention, ça devient la 3ème guerre mondiale », confie Halimé.
La saison des pluies ne durent que trois (3) mois. À cet effet, il ne sert à rien de s’en prendre à son voisin pour réduire à néant les années de complicité, de solidarité et de soutien vécues ensemble.
Sainta Love