Par Ahmat Moussa Adoum 
Les mineurs conduisent les engins en pleine ville à N’Djamena. N’ayant pas la maturité requise et la maîtrise des engins, ces enfant sont un danger pour eux-mêmes et pour les autres usagers de la voie publique.
Âgés d’à peine 13 ans, ils sont nombreux ces enfants qui conduisent les engins à deux (2) roues voire quatre (4) roues. La plupart est le propriétaire de ces engins. Pourtant, les textes interdisent la conduite des engins par les mineurs.
Pire, ces derniers roulent à travers la ville sous le regard silencieux et parfois impuissant des policiers chargés de régulier la circulation sur les ronds-points et certains carrefours de la capitale.
Ces mineurs au volant sont pour la plupart les principales causes d’accidents de circulation à N’Djamena car, ces derniers ignorent complètement les codes de la route et roulent comme bon leur semble et à toutes vitesses.
Quelques fois, à force de rouler à vive allure, ils perdent le contrôle du volant et finissent leurs courses soit contre un mur, soit un autre ou soit au sol.
«Mon papa m’a offert cette moto quand j’ai obtenu mon brevet d’étude fondamentale car il me l’avait promis», a déclaré Hermann, un mineur de 15 ans que nous avons rencontré à Chagoua dans le 7eme arrondissement.
Félix, âgé de 13 ans, dit quant à lui que ses parents l’ont offert une moto pour lui permettre de se rendre à l’école parce que c’est un peu loin de chez lui et pendant les vacances on l’envoie faire des courses pour la famille avec la moto.
Certains enfants rencontrés avec des engins dans les voies disent être envoyés par leurs parents pour faire des achats ou remettre des commissions à quelqu’un.
Face à cette situation, les parents sont interpellés afin d’assumer leurs responsabilités car laisser un mineur sortir avec un engin de la maison c’est mettre sa vie et celle des autres en danger.
Les policiers en charge de la circulation routière sont appelés à rappeler à l’ordre les mineurs qu’ils rencontrent sur la voie publique.
Nerolel Mbainaissem