N’Djaména : dans l’enfer des embouteillages…N’Djaména : dans l’enfer des embouteillages…

User icon Par Ibrahim Adam

Comme dans bien de villes africaines, les embouteillages constituent l’un des pires maux de la circulation routière à ces derniers temps en raison des inondations sur certains axes.

A N’Djaména, la colère gronde sur l’axe reliant le quartier Gassi, dans le 7ème arrondissement jusqu’en ville. La raison ? Des embouteillages monstres enregistrés depuis des semaines sur un morceau de route d’à peine 10 kilomètres. En raison des pluies diluviennes de ces derniers jours, l’avenue du 10 octobre qui relie le marché de Dembé aux autres quartiers Abena, Amtoukoui, Boutalgara, Ambata, etc. est inaccessible

Au niveau du rond-point à double voies jusqu’à la radio Fm Liberté, une double file de voitures s’étire à perte de vue sur plusieurs kilomètres. Il est à peine 9 heures du matin et déjà il est presque impossible d’entrer ou de sortir de la ville, pour les voyageurs.

Assis dans un bus, de Gassi en direction de la ville où il doit être au bureau à l’heure, Pierre rumine sa colère. « La voie est totalement bouchée ! Il n’y a pas moyen de circuler », constate-t-il.

Selon Abderamane, à la tête d’un collectif citoyen qui, spontanément se constitue pour engager un plaidoyer sur les souffrances des usagers de cette voie, il faut désormais compter quarante, cinquante, voire une heure de temps pour parcourir les dix kilomètres.

Il dénonce l’incurie des dirigeants. « La situation actuelle démontre simplement le niveau d’incompétence et d’incurie des autorités en charge de la voirie urbaine. Il est inconcevable qu’on n’ait pas planifié l’accroissement du volume de transports du fait de l’accroissement de la population, de la demande ou encore des marchandises qui quittent les périphéries pour les marchés. Cela n’a pas été planifié », s’insurge-t-il.

Ces derniers jours, un ballet d’autorités dont les ministres se rendent régulièrement sur les sites des sinistrés constatant de visu la situation que rencontrent les citoyens. Mais ici, les mesures préconisées sont loin de donner satisfaction.

 « Ce que nous demandons, c’est de pouvoir aménager des voies de contournement. Il existe des voies de contournement qui, si elles sont aménagées, vont permettre d’alléger considérablement le trafic sur cette voie qui est aujourd’hui l’unique voie d’entrer ou sortie de la ville de N’Djaména », Abderamane.

Divers experts annoncent qu’avec l’approche des rentrées scolaires, le flux, déjà intenable sur cette voie, est encore appelé à grossir.