
Être un attaché de presse dans une institution publique ou privée, est une chose accessible à tous. Autant le dire, ce métier qui jadis, était réservé aux doyens de la presse ou aux personnes ayant une large connaissance dans le domaine du journalisme ou de la communication, a perdu sa valeur.
Puisque n’importe qui peut le devenir aujourd’hui, pourvu qu’il ait un proche ou une connaissance dans une institution de la place. Et ils sont nombreux ces jeunes qui sortent directement des écoles de journalisme ou de communication à être nommés à ce poste.
Pourtant beaucoup d’entre eux ne devraient normalement pas être nommés à ce poste parce qu’ils n’ont pas l’expérience et les compétences nécessaires, beaucoup ne devraient également pas être là parce qu’ils ne sont pas faits pour ce poste.
Parce que pour être un attaché de presse, il faut avoir les meilleures performances qui cadrent avec le métier du journalisme ou de la communication ou encore une bonne capacité de rédaction ou d’adaptation à toutes les situations.
Mais combien sont ces attachés de presse de nos différentes institutions qui ont une idée sur la production des dossiers de presse ou qui sont capables de faire des propositions qui cadrent avec leur rôle ? Sauf quelques rares, là aussi, ils n’ont pas les moyens de faire convenablement leur travail .
Leurs compétences ne se limitent que dans le fait de gonfler la liste pour les per diem des journalistes lors des évènements. Et ils passent la grande partie de leur temps à jouer les rôles des garçons des salles, des proxénètes, pour ainsi dire qu’ils sont tout sauf des attachés de presse modèles.
A ce rythme, comment nos populations pourraient-elles avoir une idée sur le rôle et les missions de nos institutions qui sont censées leur rendre quotidiennement compte ?
L’un dans l’autre, si la réelle volonté de nos autorités consiste à se rapprocher du peuple et lui rendre compte, c’est de revoir les critères de nomination dans tous les postes en rapport avec la communication.
A méditer !
Ahmat Adoum Moussa