Me Max Loalngar: « la République a peur de son ombre »Me Max Loalngar: « la République a peur de son ombre »

User icon Par Ibrahim Adam

Le lundi 2 novembre dernier autour de 16h, le siège de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH), au quartier Ardep-djouma, a été pris d’assaut par les éléments du Groupement Mobile d’Intervention de la Police (GMIP), alors que les membres de ladite ligue étaient en réunion. Ce que son Président, Max Loalngar, qualifie d’intimidation gratuite. Il explique le motif réel de cette affaire.

« Cet acharnements non fondées et sans cause, montre clairement que, le gouvernement se reproche de quelque chose. Nous tenons une réunion comme nous en tenons d’ailleurs depuis toujours. Car il faut savoir que la vie d’une association est faite des réunions, des rencontres, d’échanges. Des occasions croisées et recroisées afin de sortir ce qui est meilleur pour l’association.

Alors que nous étions en réunion au nombre de huit(8) avec un respect total des mesures barrières, les éléments de GMIP étaient arrivés pour nous interrompre. Nous n’étions pas d’ailleurs surpris car, en journée, on constatait déjà la présence des éléments de l’ANS qui déambulaient tout autour de notre siège. Une fois que les éléments de GMIP étaient arrivés, ils ont constaté d’eux-mêmes qu’il n’y a rien. Entre-temps, je me suis levé et ils m’ont demandé de m’assoir et j’ai répondu mais comment je peux m’assoir sur ordre alors que je suis chez moi. Après, ils étaient tout confus et ils sont ressortis pour prendre les dispositions tout autour de notre siège. Pendant ce temps, notre sentinelle a été harcelée de questions telles que qui sont ceux qui sont à l’intérieur ? Quand finiront-ils la réunion ? Est-ce que d’autres personnes viendront à la réunion ? Etc.

Vous voyez, c’est la République qui a peur de son ombre et moi en tant que citoyen, ça me choque. C’est du peuple que l’autorité tire sa légitimé, nos autorités doivent comprendre cela. Ils doivent comprendre que sans le peuple, ils sont rien. C’est vraiment inadmissible ce qui se passe du moment où, ils ne avaient une autorisation donc, ils ne devraient pas rentrer. Malheureusement, comme ils sont les puissants, ils n’avaient pas besoin d’un mandant pour perquisitionner une concession. Nous allons continuer avec nos réunions voir les multiplier chaque jours tout en respectant les mesures barrières afin de donner du fil à retord aux policiers.