
Une quinzaine des partis politiques de l’opposition s’est réunie pour désigner un candidat pour faire face à Déby à l’élection présidentielle à venir. Après cette désignation, des militants de certains partis signataire du manifeste ayant mis sur pied cette alliance boudent le candidat désigné par ses pairs. Votre journal est allé à la rencontre du candidat de l’Alliance Me Bebzouné Bongoro Théophile. Exclusivité .
Vous venez d’être désigné candidat de l’Alliance Victoire. Quelles sont vos impressions ?
Bebzouné Bongoro Théophile : Ce qui me vient à l’esprit, c’est la délicatesse de la tâche que mes pairs m’ont confiée. Je souhaite de tous mes vœux que l’harmonie qui a prévalu dès les préliminaires de la réflexion qui a conduit à la mise en place de la fameuse alliance puisse nous conduire jusqu’à la victoire finale. En temps qu’humain, il va de soi que je suis content d’être celui-là que mes pairs ont cru être capable de mener à bien le projet avec une chance de réussite.
L’on constate que plusieurs candidats de l’opposition sont déjà investis pour la présidentielle d’avril. Chose que l’opposition ne voudrait pas. Ne pensez-vous pas cela puisse fragiliser ou du moins vous réduire la chance ?
Dans mon adresse aussitôt après ma désignation, j’ai planté le décor en disant que je me ferai le devoir de me rapprocher des autres candidats pour que nous puissions véritablement avoir une seule candidature. Si cela est impossible, nous allons voir d’autres formes d’entente dans la perspective qu’il y ait un second tour tisser des alliances. Vous savez tout parti politique peut désigner son candidat. Donc, nous ne pouvons pas faire grief contre nos collègues de l’opposition qui vont choisir leur chemin à eux mais, voir une autre forme de collaboration pour que l’efficacité soit la règle. Après votre désignation des militants de l’UNDR dans un communiqué boudent.
Pensez-vous que cette alliance va-t-elle durer ?
Ecoutez, je fais confiance aux chefs des partis qui sont des personnes de hautes qualités, qui font autorité dans leurs partis normalement leurs devoirs seraient de discipliner les militants parce que si chaque militant dans son giron pourrait se lever pour corriger le choix ou la décision de la hiérarchie c’est une anarchie. J’interpelle mes pairs que nous avons un texte qui nous a uni et le texte prévoit des mécanismes de retrait. Donc, il va falloir mettre de la souplesse, de la diplomatie, la responsabilité, le respect… que de laisser de telles réactions se multiplier. Ce n’est pas bien pour notre cohésion parce qu’il n’y a pas que çà. Car, dans le futur, nous pourrons voir une sorte d’union pour pouvoir mener un certain combat ensemble. Mais si déjà là, on laisse aux militants de dire ce qu’ils veulent, il y a à interpeller les leaders avec qui nous sommes assis presque un mois et demi pour réfléchir.
Pourrions-nous savoir votre projet de société ?
Je n’ai plus de projet de société puisque je ne suis pas le candidat du Parti pour le Rassemblement et l’Equité au Tchad (PRET). Je suis le candidat de l’Alliance. On a un document qu’on appelle « Projet de développement commun » qui va être la trame de fond de notre action pour pouvoir battre le candidat au pouvoir. L’alliance a un programme politique qu’on devra mettre en pratique.
Avez-vous un mot à dire à vos électeurs ?
C’est l’occasion rêvée à lancer au peuple tchadien de pouvoir changer ce régime. Et c’est ce que nous voudrions faire d’exemple en Afrique exempté l’exemple foireux de la RDC. Nous ne voulons pas arriver à l’exemple de Fayulu et Tchisékédi Félix. Nous appelons l’opposition à l’unisson. C’est l’occasion à ne pas rater. Nous attendons leur vote massif. Et le vote massif ne peut être que si le contrôle est fait le jour de l’élection. Pour me résumer c’est un appel à la mobilisation et à la vigilance.
Entretien réalisé par Franck Mbaïdjé Mbaïdigotar