
Cette activité fait partie des petits métiers dans notre société qui, est appelé sous le vocable sanitaire de l’hygiène corporelle. Tailler des ongles est un geste qui permet de prendre soin de soi.
La plupart des jeunes qui se livrent à l’activité de coupe ongle sont des. Ce sont des nigérians, nigériens, maliens, libériens entre autres qui circulent à longueur de la journée, faisant résonner les ciseaux pour attirer l’attention des clients qu’ils sont de passage. Ils sont très sollicités pour leurs services.
Ces jeunes nigériens que nous avons rencontrés affirment que cette activité leur génère l’argent. « Par jour je trouve 1500 ou 2000 francs FCFA. De fois je peux gagner au delà de 2500 francs par jour» se réjouit Nassourou venu du Niger. C’est le même cas chez Abou. « Quand je sors jusqu’au soir je trouve 1000f ou plus. Et avec cet argent j’arrive à être indépendant des parents et amis. Pendant les jeunes venus d’autres pays se prennent en charge et économisent de l’argent engrangé dans ce petit métier, les jeunes tchadiens trouvent que cette activité est mauvaise pour eux, préfèrent restent oisifs et attendent le soutien de leurs parents en cas de problèmes. « Nombreux sont ces jeunes tchadiens qui passent parfois toute la journée à jouer aux cartes, scrabbles ou à dormir. Ils doivent apprendre à se battre pour subvenir à leurs besoins que rester les bras croisés », observe un père de famille au quartier Walia.
Seulement pour le nettoyage des ongles, les conditions d’hygiène ne sont pas souvent respectées. Mais les concernés rapportent qu’ils utilisent l’alcool et l’eau de javel pour nettoyer leurs matériels de travail, car, disent-ils, sans ces conditions d’hygiènes les clients refusent leur prestation. L’hygiène corporelle se fait pas seulement chez les ambulants dans la rue mais aussi dans les salons de coiffure selon la bourse des clients. « Nettoyer les ongles est un geste sanitaire que nous devons l’appliquer au quotidien. C’est vraiment agréable pour moi dans les salons que dans les rues nous confie une dame habituée des salons » justifie une dame. Il faut signaler que le manucure et pédicure dans les salons coûtent 5000 francs et cela varie d’un lieu à un autre. « Les matériels dans mon salon sont désinfectés d’autres sont lavés à l’eau de javel, nous faisons cela pour éviter les contaminations des maladies », a laissé entendre la directrice du salon de coiffure Maman Délé au quartier Moursal.
Maman Délé souligne qu’elle reçoit aussi des hommes qui viennent se faire tailler les ongles. Elle déplore qu’au Tchad beaucoup d’hommes disent que se nettoyer est donné aux femmes alors qu’ailleurs c’est le contraire dit-elle. Elle estime que cela permet d’abord de nettoyer la saleté qui se trouve sous nos ongles pour éviter d’être contaminé par des maladies transmissibles. La grande majorité des tchadiens le font d’une part au salon de coiffure, d’autre part avec les ambulants. Selon une vendeuse de pagnes rencontré au quartier Bololo, la coupe les ongles avec les ambulants est moins cher et il est vite fait, peu importe la qualité du travail fourni. Qu’il y est hygiène ou non c’est, Dieu qui protège contre la maladie » justifie-t-elle, en souriant.
Ronelyam une la cliente du salon, situé au quartier Habbena, est assise sur une chaise et les deux pieds tendus sur les cuisses du nettoyeur, laisse entendre que « chacun a sa façon de faire et de se prendre pour se faire beau ou propre. S’il y a des moyens financiers et du temps je conseille au gens de venir dans les salons, à défaut, il faut couper les ongles soi-même à la maison que de prendre des risques en se confiant à des traiteurs ambulants » conseille-t-elle.