
La question n’avait pas pu être tranchée, fin avril, par le Conseil de paix et sécurité. Il avait donc envoyé sur place, au Tchad, une mission pour évaluer la situation, l’aider à prendre une décision. Cette mission est revenue avec un rapport qui penche pour un accompagnement de la transition.
Lequel des deux camps va parvenir à convaincre l’autre ? Ceux qui ne veulent pas de sanctions refusent de fragiliser un peu plus un pays en pointe dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Les autres, en majorité des pays d’Afrique australe, ne veulent pas d’une exception tchadienne. Pour eux, c’est un coup d’État militaire et il doit être sanctionné. Ces pays ne sont pas majoritaires, donc il va falloir parler d’une même voix, car les décisions du Conseil de paix et sécurité sont prises par consensus des quinze États membres. Au terme d’une réunion tenue ce vendredi 14 mai 2021 au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie, le Conseil de paix et de sécurité décide de ne pas sanctionner le Tchad mais d’adopter des mesures fortes contre le pays d’Idriss Déby .