L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a certifié, ce mardi 25 août, que le continent africain était « exempt de poliovirus sauvage », quatre ans après l’apparition des derniers cas dans le nord-est du Nigeria.
« Grâce aux efforts déployés par les gouvernements, le personnel soignant et les communautés, plus de 1,8 million d’enfants ont été sauvés » de la polio, se réjouit l’OMS dans un communiqué.
Provoquée par le « poliovirus sauvage » (PVS), la poliomyélite est une maladie infectieuse aiguë et contagieuse qui touche principalement les enfants, attaquant la moelle épinière et pouvant provoquer une paralysie irréversible. Elle était endémique partout dans le monde, jusqu’à la découverte d’un vaccin dans les années 1950. Les pays les plus riches y ont eu rapidement accès, mais l’Asie et l’Afrique sont restées longtemps d’importants foyers infectieux.
En 1988, l’OMS dénombrait 35 000 cas à travers le monde et encore plus de 70 000 cas rien qu’en Afrique en 1996. Mais grâce à une rare prise de conscience collective et à d’importants efforts financiers – 19 milliards de dollars sur 30 ans – seuls deux pays au monde comptent aujourd’hui des contaminations par le « poliovirus sauvage » : l’Afghanistan, avec 29 cas en 2020, et le Pakistan, avec 58 cas recensés.