

L’Internet est devenu l’incontournable agora des rencontres amoureuses modernes. En démultipliant les rencontres, il démultiplie les… déconvenues.
Les réseaux sociaux mettent de nos jours en péril bien des choses (intimité, authenticité, profondeur, alouette), mais certainement pas l’égalité entre les hommes et les femmes. C’est du moins, ce que démontre une étude de l’Institut Internet de l’Université Oxford qui, place l’espace de socialisation en tête des lieux numériques où les deux sexes se côtoient, finalement, un peu dans le vide et le bruit, mais le fait dans une représentation globalement égalitaire. Ce qui n’est pas le cas ailleurs dans le cyberespace. Ainsi, Facebook, twitter, snapchat, instagram, etc. sont également devenus un outil idéal pour trouver l’âme sœur ou à minima un « plan cul » éphémère et sans lendemain. Et dire qu’on pensait que ces espaces avaient été mis au monde pour ouvrir les esprits tout en mettant à mal les préjugés, codes et carcans d’un autre âge…
Car bien sûr, en 2020, dans nos sociétés complexes et post-industrialisées, les occasions de rencontres physiques se font de plus en plus rares, – les bals de campagne d’antan ayant disparu – une fois entrés dans le monde du travail et passés les émois de la jeunesse. « Je travaille dans une entreprise de quelques dix personnes toutes ou presque toutes sexagénaires. Eux, ils ne sont pas vraiment ma tasse de thé. Et comme je sors beaucoup moins, l’idéal pour moi pour rencontrer d’autres personnes, ça reste internet, qui en plus a l’avantage de bien cibler ses recherches », témoigne une jeune dame, accro des réseaux sociaux.
Cependant, trouver l’âme sœur sur les réseaux sociaux est-il vraiment possible ? Qui rencontre-t-on par écran interposé ? Un autre ou soi-même ? Ce sont là des questions à répondre avec délicatesse.
Les vidéos XXX qui circulaient au mois de juin dernier sur la toile tchadienne permet, de se rendre en évidence que sur les réseaux sociaux, beaucoup de jeunes n’y entrent pas dans l’optique d’apprendre et de faire des recherches. « Sur Facebook, draguer une fille est très facile que draguer une fille en face. Donc je m’y plais en partageant tout ce qui peut faire rire et d’ailleurs les filles aiment cela », explique un jeune accro de Facebook et des blagues ayant trait à tout ce qui s’apparente au sexe. Et les échanges de commentaire en « inbox » (Ndrl, message privé) finissent au sexe. Pour beaucoup de ceux et celles qui ont les moyens mais dont affronter une fille ou un garçon est un problème, les réseaux sociaux deviennent leur lieu de prostitution où les échanges vont bon train avec des rendez-vous à la carte pour une partie de jambe. Et même les partages des photos pornographiques entre les tourtereaux sont devenus légions oubliant les risques liés à cela.
Bien que les réseaux aient un grand avantage dans notre société, il est sans nul doute que son utilisation est décriée ces derniers temps. Et les sexagénaires bien placés eux aussi, sont nombreux sur les réseaux sociaux ces dernières années au Tchad parce qu’ayant des moyens, il est donc facile de trouver des petites filles en quête du bien et échangé leur intimité contre l’argent. « Il y a des filles qui sortent avec les vieux qui ont l’âge de leur grand-père juste à cause de l’argent et l’arrangement se fait grâce aux réseaux sociaux. C’est bien déplorable », commente un jeune homme cocufié.
Tout le monde est interpellé pour une conscience collective face à ce qui est en train de devenir un fléau pour notre société.