Toutes les données constituant le référentiel géographique sur la ville de N’Djaména et ses environs ont été réceptionnées par le Ministère de l’Aménagement du territoireToutes les données constituant le référentiel géographique sur la ville de N’Djaména et ses environs ont été réceptionnées par le Ministère de l’Aménagement du territoire

User icon Par Ibrahim Adam

N’Djaména connaît une croissance démographique galopante depuis les deux dernières décennies, laquelle a eu pour conséquence une urbanisation non maîtrisée qui a accentué les déséquilibres et les carences en matière d’infrastructures au sein de l’espace de développement urbain.

Afin de pallier ces problèmes, le ministère de l’Aménagement du Territoire, du Développement de l’Habitat et de l’Urbanisation a initié depuis 2017 le projet d’Infrastructures des données spatiales sur la ville de N’Djaména et ses environs qui a pour objectif de produire l’ensemble des données géographiques nécessaires à la planification de l’aménagement urbain. Ce référentiel géographique unique est composé de données géodésiques, topographiques, photographiques, altimétriques, etc.

Selon le Chef de Projet, Mme Matilde Dumont, « le projet a permis de mettre en place une infrastructure géodésique, qui va servir de base à tous les travaux topographiques pour l’implantation d’infrastructures (voirie, réseaux de communication…). Les données sur le relief qui ont été produites sont elles aussi très importantes car elles permettent la détection des zones de cuvette de la ville, des berges de fleuve fragilisées et des zones inondables sur l’emprise de la zone de N’Djaména. Elles vont jouer un rôle indispensable dans la prévention du risque inondation mais aussi pour la conception d’un schéma directeur d’assainissement optimisé. »

Selon la ministre de l’Aménagement du Territoire, du Développement de l’Habitat et de l’Urbanisme, Ammina Ehemir Torna, les résultats obtenus aujourd’hui à travers ce projet sont d’ores et déjà palpables. « Ces plans sont l’aboutissement de toutes les activités techniques mises en œuvre jusqu’à présent mais surtout les bénéfices de ces données dépassent le cadre seul du MATDHU. En effet, la cartographie est un puissant outil d’aide à la décision qui va permettre à de nombreux acteurs du développement de la ville, publics comme privés, d’optimiser la prise de décision sur la base d’une connaissance fiable de l’espace urbain. Ce projet d’Infrastructure des Données Spatiales marque un tournant décisif pour le MATDHU car il vient aujourd’hui le positionner comme le département leader en matière de production de données géographiques de référence. » se réjouit Ammina Ehemir Torna. Compte tenu des résultats obtenus sur la ville de Ndjamena, un projet similaire concernant la ville de Moundou, financé par l’Union européenne a aussi été lancé à cette occasion. Ce projet qui n’est que le premier jalon durera 4 mois et va couvrir 250 Km².

La Ministre invite l’ensemble des acteurs institutionnels concernés par l’utilisation des données géographiques à se saisir de ces outils qui vont répondre à des problématiques très transverses : cartographie sanitaire, implantation d’infrastructures, assainissement, amélioration de la gestion foncière…