Les 16 jours d’activisme de lutte contre les VBG se poursuiventLes 16 jours d’activisme de lutte contre les VBG se poursuivent

User icon Par Ibrahim Adam

Chaque année entre Novembre et Décembre, le monde consacre 16 jours des campagnes dédiées à la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG), appelés “16 jours d’activisme”.

Durant ces jours, les organisations féminines, en avant garde de cette campagne, se mobilisent pour mener des actions de sensibilisation, conférences débats dans des écoles, universités, des maisons des femmes, entre autres pour prévenir et lutter contre la violence basée sur le genre. La campagne de cette année porte sur le slogan « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez ! »Au Tchad, sur financement de l’Union Européenne, l’ONG Voix de la Femme est le porte-flambeau de cette campagne. Depuis le 25 novembre, date du lancement de la campagne, elle multiple ses activités dans le Tchad profond. De Koumra à N’Djamena en passant par Bol, les activistes prêchent contre les VBG et font passer le message à l’endroit des chefs traditionnels, religieux, autorités publiques, enseignants, élèves etc. A la Maison Nationale de la Femme de N’Djamena, des stands sont installés pour permettre aux visiteurs d’échanger et prendre connaissance de cette campagne.En raison de la pandémie du Covid-19, la campagne 2020 se déroule de manière particulière où les cas des violences conjugales auraient augmenté d’après une étude réalisée par ONUFEMME.
« Alors que les mesures de confinement introduites pour freiner la pandémie de Covid-19 forcent tous les humains à se retrancher dans leurs domiciles, on signale une hausse inquiétante des actes de violence perpétrés à l’encontre des femmes, une violence qui atteignait déjà des niveaux pandémiques », alerte le rapport.
La campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre est un événement international qui démarre le 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se termine le 10 décembre, qui marque la Journée des droits de l’homme. « Créée en 1991 par des activistes du premier Institut international pour le Leadership des femmes, sa coordination est chaque année relayée par le Centre pour le Leadership global des femmes. Son rôle est stratégique et permet à des particuliers et à des organisations du monde entier qui appellent à la prévention et à l’élimination de la violence faite aux femmes et aux filles de s’organiser », lit-on sur le site de l’organisation des Nations unies pour les femmes.
Mahamat Kally