Le Tchad veut faire de Port-Soudan une sérieuse alternative à celui de Douala au CamerounLe Tchad veut faire de Port-Soudan une sérieuse alternative à celui de Douala au Cameroun

User icon Par Ibrahim Adam

Le Tchad veut tirer profit de Port-Soudan qui dispose d’un meilleur avantage concurrentiel que le port de Douala au Cameroun, selon les autorités. Le pays veut mieux développer son corridor oriental avec la construction d’un port sec.

Les relations diplomatiques se sont normalisées ces dernières années entre le Tchad et le voisin soudanais. C’est fort de ce regain de confiance que le pays sans littoral entend tirer profit de Port-Soudan. La directrice générale adjointe du Bureau national de fret terrestre (BNFT) est attendue dans les prochains jours sur la plateforme pour y effectuer une mission de travail, a annoncé la semaine dernière, le ministre tchadien des Transports Ahmat Abakar Adjid.

Pour ce dernier, il est question de réorganiser le circuit de transit des marchandises en provenance de Port-Soudan, qui présente à l’évidence un fort atout concurrentiel. « D’après les statistiques, si Port-Soudan est organisé, si le transport et le flux des marchandises sont bien organisés, il va dépasser le port de Douala », a dit le ministre.

Face aux tracasseries fréquemment rencontrées au niveau des procédures de dédouanement et de transit avec le Cameroun, le Tchad est résolument déterminé à développer son corridor oriental, qui contribuera à réduire le coût des transports et par conséquent le prix des produits sur le marché local. En collaboration avec la Banque islamique de développement (BID), le pays étudie actuellement la faisabilité de la construction d’un port sec entre Adré et Abougoulème dans l’est du pays. Ce projet, encore en gestation, devrait tirer profit de la réalisation en cours du corridor Abéché – Adré – frontière Soudan, long de 174 km.

Agence Ecofin