
En réponse au coup d’État de la semaine dernière, l’Union africaine a suspendu l’adhésion du Mali hier, mardi 1er juin et l’a menacé de sanctions si un gouvernement dirigé par des civils n’était pas rétabli.
Une sanction qui fait suite à celle de la Cédéao. “L’organisation sous-régionale n’est pas allée dans le sens des sanctions économiques comme annoncé par certains observateurs. Elle s’est limitée à des sanctions politiques. C’est-à-dire qu’Assimi Goïta reste Président de la Transition, comme décidé par la Cour constitutionnelle du Mali, mais que ce dernier ne participera à aucune réunion officielle au sein de l’organisation. Pendant les 9 mois de la transition, le Mali sera suspendu des institutions de la CEDEAO jusqu’à l’organisation des élections”
Des sanctions qui ne perturbent guère le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. De retour hier du sommet extraordinaire de la Cédéao qui s’est tenu la veille à Accra, l’homme fort du Mali a déclaré, avoir pris acte des décisions du sommet, notamment concernant la suspension du Mali des instances de l’organisation communautaire. “Sur ce point, il y a eu plus de peur que de mal, c’est un acte politique”, a déclaré le colonel. Concernant le choix d’un Premier ministre civil, d’un gouvernement de consensus et de la durée de la Transition, le chef de l’État a rappelé qu’il était déjà dans cette dynamique depuis la semaine dernière. “Raison pour laquelle, nous avons rencontré la classe politique, les leaders religieux, les syndicats… sur ce point aussi, il n’y a pas de souci”, a-t-il précisé.
Annoncé, mais toujours attendu
Reste qu’on attend toujours la nomination du Premier ministre. “C’est désormais un secret de polichinelle que Choguel Maïga, porte-parole du M5-RFP, a été désigné par son mouvement pour diriger le gouvernement transitoire pour les neuf prochains mois à venir. La date butoir de l’élection du président étant le 27 février 2022. Choguel Maïga aura du pain sur la planche. Le chantier est vaste”.