Lac-Tchad : 11 paisibles citoyens pendus par les éléments de l’Armée Nationale TchadienneLac-Tchad : 11 paisibles citoyens pendus par les éléments de l’Armée Nationale Tchadienne

User icon Par Ahmat Moussa Adoum

Par un communiqué de presse signé du 1er février 2023, la LTDH rapporte que les éléments de l’ANT envoyés dans le cadre de la lutte contre le groupe terroriste de Boko-Haram dans le Lac-Tchad auraient pendus 11 paisibles citoyens dont 4 membres du comité d’autodéfense de Barkarom, du village situé dans la sous-préfecture de Ngouboua/département de Kaya, sur ordre du commandant du régiment. « Les victimes ont été soumises à des actes de tortures après leur arrestation et détention au camp militaire pendant 17 jours », indique le communiqué signé par le président intérimaire de la LTDH Me Adoum Mahamat Boukar.

Après leur exécution, les corps des victimes ont été enterrées dans la clandestinité dans un charnier. « Alertés par l’attroupement et les cris des hyènes, les parents des victimes ont découvert 5 corps dévorés. Les 6 autres ont été exhumés et inhumés dans un cimetière du village », mentionne la LTDH.

Face à cette indignation, la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme dénonce que depuis l’apparition des Boko-Haram dans la province du Lac-Tchad, la population civile est soumise à «toutes sortes d’exactions, d’arrestations arbitraires, de détentions illégales, de tortures, de traitements inhumains et dégradants, d’extorsions des biens, d’exécutions sommaires et extrajudiciaires et viol ».

L’organisation demande une enquête indépendante et impartiale pour faire toute la lumière sur les violations graves des droits de l’Homme dans cette zone et de traduire les auteurs et leurs complices devant les juridictions compétentes.