Les prix du pétrole ont atteint de nouveaux sommets en plusieurs années ce mercredi 16 juin. A l’origine, la baisse des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis rendue publique le mardi 15 juin dernier par l’API, apportant de l’eau au moulin des investisseurs haussiers, avant les chiffres de l’EIA plus tard dans la journée. Cette augmentation est aussi due par une demande vive et un retour moins probable, du moins à court terme, des exportations iraniennes.
La remontée des cours pétroliers se poursuit à un rythme très soutenu, alimentée par un flot d’actualités porteuses. Ainsi, après avoir franchi à la hausse le seuil des 50 dollars le 10 décembre dernier, puis celui de 60 dollars il y a tout juste un mois, notamment porté par l’optimisme des investisseurs vis-à-vis de la reprise économique, le baril de Brent a atteint la barre des 70 dollars (+0,91% à 69,99 dollars vers 9h30) ce lundi matin, au plus haut depuis fin mai 2019. À ce stade, la référence européenne de brut affiche une progression de 36% depuis le 1er janvier.
Dans le même temps, son homologue nord-américain, le West Texas Intermediate (WTI), grimpe de 0,91% à 66,69 dollars le baril, soit un niveau plus observé depuis le 30 octobre 2018, il y a près de deux ans et demi.
Sur les marchés, plusieurs types de barils de pétrole sont distingués en fonction de leurs caractéristiques chimiques et de leur origine de production. Le Brent dit “brut de mer du Nord”, est le baril de référence en Europe. Le baril WTI (West Texas Intermediate), coté à New York sur le NYMEX, est quant à lui la référence américaine. Sa fréquente désignation sous le terme de « Light Sweet Crude Oil » provient de son type de raffinage, aboutissant à une faible teneur en soufre par rapport au Brent. Et enfin l’Arabian light qui est, quant à lui, la référence de l’Arabie saoudite.
Au cours de la dernière décennie, les prix du baril ont connu des variations de grande amplitude. À l’été 2008, un pic était atteint sur le Brent à 147 dollars le baril. L’envolée du pétrole tenait alors principalement au sentiment d’une offre trop faible face à la croissance exponentielle des pays émergents asiatiques très consommateurs de matières premières. Toujours incontournable malgré l’essor des énergies renouvelables, le pétrole fournit encore un tiers des besoins mondiaux en énergie.